La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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jeudi 26 Jan, 2017
Catégorie : Technique

Un moteur de voiture français inédit pour la Chine

Convaincue que de nouvelles marges de progression restent à découvrir, MCE-5 Développement, une PME lyonnaise dont la raison d’être est de mettre en rapport chercheurs et industriels de l’automobile, a mis au point un moteur à taux de compression variable (de 1:8 à 1:18), baptisé VCRi. Une innovation qui a déjà convaincu le groupe chinois Dongfeng avec lequel un accord a été conclu en vue d’une commercialisation à l’horizon 2020-2022.

« La transition vers le tout-électrique sera longue et les constructeurs ne peuvent pas se dispenser d’investir dans les moteurs thermiques. Dans cette perspective, le taux de compression est le dernier paramètre sur lequel on n’ait pas encore agi », assure Henri Trintignac, directeur général de MCE-5 Développement. Un constat que semble partager Nissan qui a dévoilé lors du Mondial de l’automobile de Paris, en octobre 2016, un quatre-cylindres dont la course des pistons peut être modifiée afin de faire varier le taux de compression.

Le fruit de très longues recherches

Cette technique offre une grande souplesse d’utilisation en permettant de privilégier, en fonction de la situation, l’efficacité énergétique ou la performance. Le quatre-cylindres VCRi revendique une baisse des émissions de CO2 de 25 % pour un rendement de 40 %, proche de celui d’un diesel, alors qu’un moteur essence classique plafonne à 35 % sur une plage d’utilisation sensiblement plus restreinte. « La compression variable permet aux dispositifs de dépollution d’être efficace en permanence et d’obtenir les mêmes performances avec une cylindrée plus réduite », assure Henri Trintignac.

Fruit de très longues recherches (MCE-5 Développement a investi 115 millions d’euros en quinze ans dont un quart d’aides publiques), ce moteur à compression variable est plus cher à fabriquer et plus complexe, compte tenu des pièces supplémentaires qui permettent de faire varier la pression à laquelle est soumis le mélange air-carburant. Ses concepteurs considèrent que sa fiabilité est assurée et que le surcoût d’une telle mécanique rapporté au gramme de CO2 économisé est deux fois inférieur à celui d’une motorisation hybride.
Prêt à être industrialisé par Dongfeng, le quatre-cylindres VCRi pourrait aussi l’être par PSA, dont le constructeur chinois est actionnaire. MCE-5 Développement assure également avoir déjà noué des relations avec quatre autres clients.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/m-voiture/article/2017/01/17/un-moteur-francais-inedit-pour-la-chine_5064129_4497789.html#cp5hL12E0p27ByUo.99

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7 commentaires pour : "Un moteur de voiture français inédit pour la Chine"

  1. Infiniti (marque premium de Nissan) vient également de présenter un moteur à taux de compression variable, qui va sortir sur un nouveau SUV de la marque…

  2. il est temps que ce monument d’intelligence qu’est ce moteur trouve enfin une application en vraie grandeur

    Jaqe W

  3. lorsque je vois ce moteur,nous pouvons dire, honneur à la FONDERIE, sans notre métier on marcherait à pieds. C’est un grand plaisir de voir ces belles pièces montées les unes sur les autres. Bien attendu, il a fallu des heures travail pour arriver à monter ce beau moteur, surtout, pour réduire la pollution.

  4. Merci pour ce lien, c’est plus clair pour moi, sur ce moyen utilisé pour faire varier le volume de la chambre !

  5. Grand acteur ? Oui, au niveau de la recherche, de la technologie, certainement. Des tas de PME très innovantes, avec des compétences très pointues.

    Après, là où les choses se gâtent, c’est au moment d’industrialiser, de vendre…Sans compter la frilosité (pour ne pas dire la lâcheté) des banques pour aider au financement de ces pépites.

    Résultats : au bout de quelques temps, écoeurés par les difficultés rencontrées (lenteur et fausses promesses de l’administration, ou l’impossibilité de trouver des financements pour se développer auprès des banques) ou appâtés par les gains espérés, les fondateurs vendent…souvent à des entreprises étrangères très heureuses de faire main basse sur ces sociétés innovantes.

    Et c’est comme ça que petit à petit, nombre de nos leaders et pépites technologiques passent en mains étrangères.

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