La fonderie et Piwi

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Par : Fabrice
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samedi 15 Avr, 2023
Catégorie : Au hasard

On les appelait « Les panses brûlées »

Dans un billet du 15 janvier dernier, « travelling arrière pour un souvenir inconnu » une vidéo relatait l’histoire des fonderies à Revin. Dans cette vidéo on voyait un figurant qui lisait un livre dont le titre était « On les appelait Les panses brûlées ».

Ce livre, publié en 1987, relate l’histoire de la fonderie Jardinier Massart de Vrigne aux Bois, spécialiste de ferronnerie et en particulier de crémones, au travers de témoignages d’anciens ouvriers, dont quelques extraits ci-dessous.

Cette fonderie a disparu, mais il reste à Vrigne aux Bois une rue Des Panses Brûlées, qui est bien entendu perpendiculaire à la rue…..des cubilots ! !

Extraits:

  • Si on faisait 12 heures, ça faisait 12 sous. En général j’avais dix sous par jour A cette époque là, on avait quatre œufs pour 3 sous. Nous allions acheter la charcuterie pour le casse-croûte de 8 heures. Nous achetions du saucisson, un hareng et du lard maigre que l’on passait sur un fil de fer que nous mettions sous l’étuve à noyaux. Et quand 8h30 arrivaient, on mangeait de bon cœur.
  • Dans ce temps là à Vrigne aux Bois, il y avait huit ou dis usines, et une soixantaine de bistrots.
  • A l’époque, on avait le droit de travailler à partir de 13 ans, moi, j’ai commencé à 12 car mon père était bien vu à l’usine.
  • On avait une salopette, une culotte bleue et un blouson. On portait avec un sac, une petite marmite pour mettre le café dedans, des souliers à clous ou des sandalettes à semelle de corde. On coupait les clous qui étaient usés et on rmettait des neufs.
  • Une pelle, un tamis, du sable…..Mais le mouleur n’est plus un enfant et l’atelier n’a jamais reçu les caresses d’un coucher de soleil sur les plages d’un océan.
  • Ses mains habiles comme des danseuses tassent le sable noir sur la plaque-modèle.
  • Il s’occupe du cubilot. Toute la matinée, il l’habille, c’est-à-dire qu’il remet les briques, le réfractaire quoi ! pour ne pas que la fonte passe à travers. Vers une heure et demie ,il met en route le ventilateur, et quand la fonte est bonne, il sonne. Tous les mouleurs arrivent avec la poche et passent chacun leur tous sous la goulete
  • Mes parents habitent Neufmanil, leur parlé mélangé au patois de Bagimont, c’est affreux !!!.Pour quelqu’un qui n’est pas de la région, il ne comprends rien du tout.
  • Un mouleur qui n’avait pas de brûlures, c’était pas un mouleur ! Tous les mouleurs qui coulaient leurs moules se brûlaient les pieds ou les bras. Moi j’ai été brûlé un peu partout.

Zone de commentaire !

1 commentaire pour : "On les appelait « Les panses brûlées »"

  1. Question aux Ardennais ?
    sur la base suivante
     »Dans ce temps là à Vrigne aux Bois, il y avait huit ou dix usines, et une soixantaine de bistrots »
    Ce qui fait à peu près 6 bistrots par usine

    Aujourd’hui combien reste-t-il de bistrots et d’usines ?
    Et donc quel est le nouveau ratio des années 2020?

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