La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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mercredi 06 Fév, 2019
Catégorie : Economie

Les victimes du diesel

Le Parisien –

La fonderie du Poitou, victime du déclin de la filière diesel

Un repreneur serait sur les rangs pour reprendre la fonderie du Poitou qui a demandé son placement en redressement judiciaire.
Le sous-traitant automobile a vu ses commandes pour des pièces de moteur diesel chuter de 40 % en six mois.
Face à une baisse de 40 % de ses commandes depuis six mois, la Fonderie du Poitou vient de demander son placement en redressement judiciaire. Près de 70 % des pièces fabriquées par l’entreprise de Châtellerault, qui emploie environ 400 personnes, étaient destinées à la fabrication des moteurs diesel.

La fonderie produit pour Renault et Fiat des carters en fonte pour des moteurs diesel. En octobre dernier, déjà, elle avait lancé un plan de sauvegarde de l’emploi impliquant la suppression de 103 postes de nuit.

Si le groupe britannique GFG, selon les Echos, est sur les rangs pour reprendre l’entreprise, l’Observatoire de la métallurgie tire d’ores et déjà la sonnette d’alarme. Car à chaque crise touchant le secteur automobile, ce sont les sous-traitants qui sont frappés en premier.

Plus de 5000 emplois déjà en situation critique dans la filière diesel
Selon l’Observatoire, la part des ventes de voitures diesel sur le marché automobile français a chuté de 70 % en 2011 à 40 % aujourd’hui. A l’horizon 2030, le diesel ne devrait plus représenter que 13,2 % des ventes en France.

La bascule du marché auto devrait se faire au profit des motorisations hybrides ou électriques. Mais il faut sept fois moins d’ouvriers pour réaliser un moteur électrique que pour un moteur diesel…

Actuellement, on estime à 37 500 le nombre de personnes qui travaillent pour la filière diesel en France. La montée en puissance des motorisations électriques va faire appel à de nouveaux métiers (câbleurs, bobiniers…), mais tous les salariés ne pourront pas se reconvertir.

Selon l’Observatoire de la métallurgie, six établissements seraient en « crise avérée à traiter en urgence », une trentaine d’autres sous le coup d’une « menace grave et imminente ». Soit, au total, 5 500 emplois en situation critique.

Une menace sur l’industrie automobile allemande
Plusieurs sous-traitants ont connu des difficultés ces derniers mois : Bosch, Delphi, Honeywell et Federal Mogul. Le groupe japonais Ibiden a annoncé en novembre la fermeture de son site de fabrication de filtres à particules pour diesel à Courtenay (Loiret), menaçant 320 salariés.

De son côté, l’usine PSA de Trémery en Moselle a annoncé la baisse de la production de ses moteurs diesel au profit d’une nouvelle ligne de fabrication de moteurs électriques.

La situation devrait être encore plus préoccupante en Allemagne. Selon le syndicat IG Metall, l’industrie automobile allemande perdrait entre 75 000 à 100 000 emplois d’ici 2030, soit 10 % de ses effectifs.

Samedi, à Stuttgart, plusieurs centaines de manifestants arborant un gilet jaune ont manifesté pour dénoncer l’interdiction des vieux diesels imposée dans cette ville depuis janvier.

Une restriction qui, selon eux, impacterait des dizaines de milliers de personnes ne pouvant s’acheter une voiture plus récente. D’autres voulaient aussi pointer les risques pour l’emploi dans cette ville, qui abrite le siège de Daimler et de l’équipementier Bosch.

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