La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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vendredi 05 Nov, 2021
Catégorie : Wiki fonderie

SAM : 2 000 personnes pour défendre la fonderie Sam et ses 350 salariés

Centre Presse –

La mobilisation a une nouvelle fois été forte ce jeudi en fin d’après-midi à Viviez et dans le bassin decazevillois pour défendre la fonderie Sam et ses salariés.

Plus d’un millier de personnes selon la police, 2 000 selon les organisateurs : le neuvième rassemblement organisé par les salariés de la fonderie Sam de Viviez, avec le soutien du collectif Tous Ensemble pour le Bassin, les élus locaux, les syndicats et la population a montré une fois de plus l’attachement qui lie le territoire au fleuron industriel viviézois, premier employeur privé du Bassin.

Cette fois, Ghislaine Gistau, représentante du personnel a présenté trois pièces produites sur le site « Elles ont été produites dans les délais, alors même que la Sam était en procédure de redressement judiciaire et ont permis à Renault de sortir à temps la ClioV. Alors quand Renault dit qu’il a financé la Sam à hauteur de 47 millions d’euros à fonds perdu, c’est inadmissible car nous avons permis à Renault de commercialiser la Clio V dans les temps ! ».

Ghislaine Gistau a fait un point de la situation de Sam Technologies : d’une part, la rencontre avec Jean Castex, Premier ministre a été positive puisqu’il a reconnu la part de responsabilité de l’Etat et a indiqué qu’il interviendrait en faveur de Sam Technologies.

De plus, l’ancien PDG de Sam, Patrick Bellity a réaffirmé dans la presse son intérêt pour la fonderie Sam et sa disponibilité pour réfléchir avec les acteurs du dossier à une solution de reprise par son groupe Alty.
Aussi, les salariés ont demandé et obtenu des mandataires judiciaires de solliciter Renault sur ces nouvelles donnes afin que le constructeur se positionne.

La réponse fut un rejet pur et simple d’un quelconque projet porté par Patrick Bellity, son groupe ou ses filiales.


 » Inadmissible ! « 


Cette réponse a été transmise au ministère de l’Economie et des finances dont un conseiller du ministre de l’Economie avait contacté les représentants du personnel suite à la rencontre avec Jean Castex.

« Comme nous l’avons indiqué à Jean Castex, le problème vient donc d’un conflit de personnes. C’est inadmissible que la Sam et ses salariés soient pris en otages d’un problème de personnes, alors que nous avons un potentiel repreneur, soutenu par les collectivités, et que nous sommes l’illustration du risque de disparition d’une activité industrielle et d’un savoir-faire industriel dans le cadre de la désindustrialisation de la France alors que le Gouvernement et le plan de relance du Président prônent au contraire une réindustrialisation du Pays ».

Pour sa part, David Gistau a réaffirmé la détermination sans faille des salariés et du territoire autour du slogan Naître, travailler et vivre au pays .
« Naître, n’est plus possible depuis la fermeture de la maternité. On voudrait nous enlever aussi le travail ? Mais alors comment vivre au pays ?».
Prochaine échéance le 19 novembre avec l’audience du tribunal de commerce. Avec pour l’heure, la date butoir du 17 novembre à midi pour le dépôt des offres de reprise ou de lettres d’intention de reprise. Sinon, la liquidation définitive menace.

Aussi, Carole Delga, la présidente de Région, demande au tribunal un délai supplémentaire pour qu’un ou plusieurs repreneurs puissent déposer un dossier.

Le soutien et l’hommage des élus locaux

De nombreux élus locaux ont une nouvelle fois participé au rassemblement. Tour à tour, François Marty (président de Decazeville communauté et maire de Decazeville), Arnaud Viala (président du conseil départemental), Stéphane Bérard et Pascal Mazet (conseillers régionaux représentants la présidente de région) ont rendu un vibrant hommage au courage, à la détermination, à la responsabilité et à la volonté des salariés de SAM.

Ils ont également renouvelé leur soutien, notamment pour l’accompagnement de la fonderie, chacun selon ses compétences et possibilités.
Stéphane Bérard soulignait en particulier que Carole Delga recevra Patrick Bellity la semaine prochaine, et que « la région reste mobilisée pour accompagner le futur repreneur quel qu’il soit. Cet accompagnement se fera en actionnant tous les leviers qui sont les nôtres : aides à la reprise, aides à la recherche et développement, aides sur l’immobilier ou encore à la participation au capital pour soutenir l’offre du repreneur ».


Commerçants solidaires

À l’image de Claire Ortalo, fleuriste de la rue Cayrade à Decazeville, de nombreux commerçants du bassin decazevillois, ont à l’initiative de l’association de commerçants et artisans ACDC, fermé boutique en signe de solidarité mais aussi pour bon nombre, rejoindre la manifestation.
« Nous sommes inquiets pour les salariés mais aussi pour l’économie du Bassin. Il faut sauver la SAM. Nous sommes solidaires ».

Zone de commentaire !

5 commentaires pour : "SAM : 2 000 personnes pour défendre la fonderie Sam et ses 350 salariés"

  1.  » Comme nous l’avons indiqué à Jean Castex, le problème vient donc d’un conflit de personnes. C’est inadmissible que la Sam et ses salariés soient pris en otages d’un problème de personnes, alors que nous avons un potentiel repreneur… »

    Conflit de personnes, problème de personnes : pour être plus clair, quelles personnes ? que s’est-il passé à une certaine époque pour en arriver là ?…
    Merci pour vos éclaircissements.

  2. Conflit de personne ? Oui Oui .

    C’est le cas avec M BELLITY.

    Certes les constructeurs français ont une part de responsabilité sur les difficultés des fonderies françaises mais la gestion du groupe ARCHE, EX-MB, par cette personne n’a pas été appréciée par les constructeurs… et par BERCY. Si on prend le cas de la fonderie FVM, en mettant PSA dehors,
    « manu militari », il est en partie responsable de la longue descente aux enfers de cette usine…qui est maintenant fermée…
    Avec PSA et RENAULT en complément, FVM était totalement viable. Les résultats de l’époque en sont la preuve…

  3. Cela me rappelle une anecdote lors d’un Comité de Direction d’un grand trés gros groupe francais de fonderies aujourd’hui disparu.

    L’ensemble des Directeurs de sites participaient à cette réunion traditionnelle dans laquelle le Comité passait en revue les gros projets commerciaux, les demandes d’investissements et les opérations de transfert de production.

    Arrive le tour d’un Directeur de site qui explique que la charge de sa fonderie est supérieure au potentiel installé, et qu’il envisage à regret de devoir transférer la fabrication d’une pièce de fonderie vers un autre site. S’en suit le descriptif d’une pièce qui tourne bien, qui ne pose pas de problème qualité et dont les commandes par le client sont stables dans le temps.

    A peine a-t-il terminé son speech qu’un autre Directeur, né dans une ancienne colonie francaise d’Afrique du Nord, intervient en ces termes :

    « Lorsque j’avais 6 ans, mon père, à qui je vouais une admiration sans limites, me pose un jour cette question :
    « Mon fils, as-tu confiance en moi ? ».
    « Bien sûr papa ! » lui ais-je répondu.
    « Alors grimpe sur la table du salon. Tu vas à présent te jeter au sol et je vais te t’attraper au vol. Tu as bien confiance en moi ? ».

    Sans prendre la peine de répondre, je grimpai sur la table et me jettai dans le vide. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque la seconde d’aprés je tombai lourdement sur le sol, ce qui m’arracha immédiatement un cri de douleur et des larmes se mirent à couler sur mes joues. Mon père me releva du sol, s’accroupit en face de moi et me dit :

    « Ecoutes bien mon fils. Dans la vie ne fait confiance à personne, tu m’entends ? A PERSONNE ! ».

    Dans la salle de réunion tout le monde était à présent totalement attentif, et ce même Directeur poursuivit en ces termes :

    « Si donc ta pièce est une si bonne affaire…. Purée, explique moi pourquoi TU NE LA GARDES PAS ?? ».

    Autant vous dire que le dossier fut aussitôt enterré et on ne reparla plus jamais de ce transfert, Par la suite, j’appris que cette pièce était en fait un gouffre financier, et que les relations avec le client étaient des plus tumultueuses.

    En conclusion : si la SAM est, comme le décrivent certains, une très bonne affaire, alors pourquoi n’y a-t-il pas plus de repreneurs potentiels ?

  4. Je ne suis pas sûr que faire le procès de Patrick Bellity soit très intelligent ni nécessaire.

    Ce Monsieur est resté plus de 15 ans directeur de ce groupe avec sa dose de réussites et d’échecs.

    Il faut également se dire qu’à cette époque les actionnaires du moment étaient satisfaits qu’il fasse le boulot.

    Ce qui me paraît regrettable c’est que cette entreprise soit restée selon les dires actuels mono client ! Là il s’agit d’une faute commerciale et du management de l’entreprise.
    Maintenant qu’elle ne trouve pas d’accord avec un autre fondeur pour sa reprise c’est quoi la question:

    trouver une solution pour l’avenir ou essayer de faire monter la pression en cette période pour toucher la plus grosse indemnité ?
    Si Patrick Bellity a une vision pour son avenir il faut lui souhaiter d’aller jusqu’au bout.

  5. Ce n’est pas le procès de Mr BELLITY…

    C’est juste la simple réalité de la gestion d’un groupe.

    Il suffit de demander aux salariés restés sur le carreau…
    Est ce que « Mégalomanie » va avec gestion d’un groupe…?

    Il faut être capable de jouer dans la cours des grands.

    Que dire des centaines de salariés licenciés chez ARCHE avec la fermeture des sites de PACY, SERMI….?.
    Que dire des centaines de licenciés, idem chez JINJIANG ? Fermeture de FVM et peut être SAM, de SABBART du pôle JINJIANG Aéronautique …?

    Face a de telles gestions, les constructeurs se frisent les moustaches;
    Eux qui a la recherche de gains de production n’attendent que ça pour délocaliser.

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