300 000 euros par d’économies
En 2009, l'entreprise, qui dispute le titre de leader européen du contre-poids avec sa voisine la fonderie Bouhyer, avait du se séparer d'une soixantaine de personnes. L'effectif est progressivement revenu dans l'entreprise. Mais le secteur souffre toujours d'une image d'industrie polluante, bruyante, nocive, etc. Ici, les dépenses énergétiques représentent 1 million par an. «Ca montre qu'une grosse PME industrielle peut s'impliquer dans l'innovation et survivre en France et en Europe », dit-il, décidé à redorer le blason du métier. L'électricité produite avec le module Orchid sera réutilisée dans le fonctionnement de l'entreprise. « 300 000 euros par an, c'est toujours bon à prendre ! Ce sera d'autant plus intéressant si le prix de l'électricité continue de grimper», indique le patron de la Fonderie, engagée dans une démarche de certification Iso 14001. Dans un secteur où l'innovation est sommes toutes relativement rare, l'Orchid semble plus que jamais pertinent. « On investit en moyenne 4 à 5 millions par an. Le changement récent de compresseurs d'air nous a permis d'économiser 50.000 euros par an. Et puis, on cherche à limiter nos déchets », égrène Gérard Thuet.
Le système pourrait un jour concerner les pots d'échappement
Outre l'expertise du Centre Technique des Industries de la Fonderie (CTIF), le projet Orchid a bénéficié du soutien financier de l'Ademe et de Total pour un budget global de 1,8 millions. Pour la FMGC, le seul investissement consistera à mettre à disposition ses installations. Pilotés par Enertime, les travaux de raccordement (instrumentation, circulation des fluides...) devraient démarrer en juin pour être opérationnel au cours de l'été. L'expérience devrait durer un an et pourrait à l'avenir profiter, par exemple, au remplacement de groupes électrogènes dans les pays émergents pour protéger la planète. Spécialisée dans la conception de modules à « Cycle Organique de Rankine » pour la production d'électricité renouvelable à partir de chaleur, Enertime se penche sur de multiples sources de chaleur (solaire, géothermie, combustion de biomasse...) pouvant être valorisées en électricité. Des niches... comme celle des fumées de pots d'échappement ! Frederic Thual. Correspondant à Nantes