A Notre-Dame de Paris, une fonderie de Vézelise travaille d’arrache-pied pour la reconstruction de la flèche
Une oscillation, une chute fracassante, et c’était fini. Ce 15 avril 2019, peu avant 20 h, la flèche de Notre-Dame de Paris n’était plus. Disparu dans les flammes. Drame national.
Puis la France a été priée de se remonter les manches, et sans tarder. Il fallait reconstruire vite. Très vite, même. « Et c’est sans doute ça, le plus stressant dans l’histoire. Parce que sinon, techniquement, on a largement assez de métier pour ne pas s’inquiéter. »
Derrière son sourire avenant, Antoine Huguenin dissimule bien la pression qui pèse sur ses épaules. Alors qu’il vient tout juste de reprendre les manettes de la fonderie Huguenin, y est engagé le plus gros chantier de son histoire : l’ensemble (ou presque) des ornements métalliques du toit et de la flèche de la cathédrale la plus connue au monde. Soit « 1 500 pièces de trois à trois cents kilos chacune ». Au total 50 tonnes de métal (sobrement défini comme un « alliage basse température ») pour lesquels les fondeurs de Vézelise devront fabriquer…