Jantes en aluminium marocaines : l’Union européenne impose des droits de 5,6 % à 31,4 %
Cette décision résulte d’une enquête menée par la Commission européenne, «révélant que certains producteurs marocains écoulaient leurs marchandises à des prix inférieurs à leur valeur normale, causant un préjudice avéré à l’industrie européenne, qui emploie près de 17 000 personnes dans les secteurs de la fonderie, de l’usinage et du traitement des alliages légers.»
Les investigations prétendent avoir découvert «des pratiques de dumping persistantes, caractérisées par une sous-évaluation structurelle des prix à l’exportation, permettant aux fabricants marocains de conquérir des parts de marché au détriment des producteurs européens.» En réponse, des droits provisoires, oscillant entre 8 % et 16,5 %, avaient été appliqués dès juillet 2022. Ces mesures ont été révisées en janvier 2023, avec des taux définitifs ajustés à 5,6 % pour certains exportateurs coopératifs et jusqu’à 31,4 % pour les opérateurs jugés moins transparents.
En parallèle, la Commission a ouvert, en février 2024, une enquête antisubventions afin de déterminer si certains fabricants marocains «ont bénéficié de soutiens publics faussant encore la concurrence au sein du marché européen.» Cette procédure œuvre à évaluer l’ampleur des aides étatiques, notamment sous forme d’exonérations fiscales ou d’avantages en matière d’accès à l’énergie.
Pour le moment, Rabat n’a pas encore réagi.