La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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mercredi 29 Jan, 2025
Catégorie : Actu flash

MANOIR FRANCE veut se moderniser pour embaucher les jeunes

Dans l’Eure, cette fonderie MANOIR FRANCE veut se moderniser pour embaucher les jeunes

Six mois après son rachat par le groupe britannique Paralloy, la fonderie Manoir France située dans l’Eure, lance son plan de modernisation. Développement et embauches à la clé.

Manoir France Pîtres
Daniel Bayart, le maire du Manoir-sur-Seine, le sénateur Hervé Maurey, Robert McGowan, le directeur du groupe Paralloy, le député Philippe Brun et l’équipe de direction du site Manoir France, devant le bâtiment qui prochainement changera de nom. ©Béatrice Cherry-Pellat

L’année 2024 a été un tournant pour la fonderie Manoir industries installée sur les communes de Pîtres et Le Manoir-sur-Seine (le site s’étend sur une centaine d’hectares). Après une période d’incertitude marquée par le redressement de l’entreprise alors aux mains d’actionnaires chinois, Manoir industries a été rachetée par le groupe britannique Paralloy en juin dernier. Un rachat salvateur. Le groupe britannique a non seulement conservé les 400 emplois du site normand mais il mise désormais sur un développement de son activité et une modernisation du site.

Robert McGowan, le directeur du groupe Paralloy, était dans les locaux de Manoir France (l’usine a changé de nom), vendredi dernier, pour évoquer les différents projets du site de Pîtres. À cette occasion, la direction avait convié le maire du Manoir-sur-Seine, Daniel Bayart, le sénateur de l’Eure Hervé Maurey et le député de la 4e circonscription, Philippe Brun.

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120 millions de chiffre d’affaires pour 2025

« Après une phase de 100 jours dédiés à comprendre le fonctionnement du site et dresser un état des lieux, les 200 prochains jours seront consacrés à mettre en place une vision pour le site, un plan de recrutement et de développement », a annoncé le directeur du groupe Paralloy. Les investissements à venir à Manoir France seront donc importants. Le groupe britannique souhaite augmenter la productivité de l’usine : « Cette année, nous avons fait 90 millions d’euros de chiffre d’affaires, nous visons 120 millions pour cette année », a affirmé Robert McGowan. À plus long terme, l’entreprise vise un chiffre d’affaires annuel de 200 millions d’euros.

Développer le nucléaire

Spécialisée dans la pétrochimie (95 % de l’activité de Manoir France), la fonderie va maintenant miser sur le nucléaire qui représente aujourd’hui seulement 5 % de son activité. Pour développer sa production, l’entreprise compte créer des nouveaux ateliers (usinage et coulée) et embaucher : « Actuellement nous avons une cinquantaine de postes à pourvoir », annonce Philippe-Alexandre Grard, le directeur du site Manoir France, qui ne cache pas « les difficultés à recruter ». Et pour cause, le secteur de l’industrie attire peu les jeunes.

C’est pourquoi, le groupe Paralloy souhaite moderniser l’image de la fonderie. « Nous allons déjà investir sur le bâtiment en refaisant la toiture. Ensuite, nous allons rénover les locaux », détaille Robert McGowan précisant qu’un bail de 12 ans avec un loyer renégocié a été signé avec le propriétaire du site.

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« C’est la fin de l’ère Zola »

Le député Philippe Brun – l’enfant de région – a rappelé son attachement à cette fonderie pour laquelle « [son] arrière-grand-père avait travaillé ». Avec les projets de modernisation du site, « c’est la fin de l’ère Zola », a-t-il réagi. S’il se dit ravi de l’ambition portée par le groupe Paralloy pour Manoir France, le député a également mentionné les inquiétudes des habitants concernant le cluster de cancers pédiatriques dans la région de Pont-de-l’Arche. L’association Cancers, la vérité pour nos enfants a mené des recherches sur les sources de pollution (eau, air, terre) qui pourraient être la cause de ces cancers pédiatriques : «  L’usine est visée par le rejet d’eaux polluées. On se questionne », a rappelé le député.

Manoir France recrute

Une cinquantaine de postes sont à pourvoir chez Manoir France.
Secteur de la production : soudeur, usineur, monteur, technicien de maintenance, contrôleurs
Fonction support : acheteurs, ingénieurs Recherche et Développement

Pour postuler : rh.pitres@manoir.eu.com

Des règles strictes de sécurité

«  Nous avons appris l’existence de ce cluster tardivement. Nous mettrons en place les meilleures pratiques pour assurer la sécurité de tous », a répondu Robert McGowan.

La direction de Paralloy a rappelé que «  tout le monde a en tête la sécurité  », des travailleurs de Manoir France comme des habitants. «  Nous ne tolérerons pas le non-respect des règles. Nous avons déjà arrêté l’usine deux fois pour effectuer des contrôles  », affirme-t-il.

Plus largement, le groupe britannique s’engage à effectuer des contrôles stricts pour la préservation de l’environnement : «  Nous souhaitons exercer une politique transparente, être en discussion avec les partenaires.  »


Manoir Industries repris par l’Anglais Paralloy dans l’Eure : tous les emplois sont sauvés, des embauches en perspective

Les 440 emplois sont préservés dans l’usine Manoir Industries à Pîtres dans l’Eure, au sud de Rouen. Le tribunal de commerce de Paris a donné son accord ce jeudi pour la reprise de l’entreprise par le groupe anglais Paralloy. Les salariés sont ravis.

Les représentants de l'entreprise et les élus du territoire posent devant un moule de circuit primaire de centrale nucléaire.
Les représentants de l’entreprise et les élus du territoire posent devant un moule de circuit primaire de centrale nucléaire. © Radio France – Adèle Marchais

Un industriel anglais reprend Manoir Industries, une usine de pièces métalliques dans les secteurs de la pétrochimie, de la défense et du nucléaire. Le tribunal de commerce de Paris a rendu sa décision ce jeudi 20 juin. L’accord est donc scellé avec le groupe Paralloy pour la reprise de l’usine située à Pîtres, dans l’Eure, au sud de Rouen.

Les 440 salariés du site sont sauvés et le nouvel actionnaire envisage 50 nouvelles embauches. Des travailleurs soulagés, comme Aurélie Wuilque, membre du CSE : « On ne peut que se réjouir d’avoir trouvé quelqu’un qui va garder tous les emplois. » Mais elle a aussi des exigences : « On a du travail, maintenant, on a besoin de moyen. » Le nouvel actionnaire, Robert McGowan, compte répondre à ces attentes : « Je compte multiplier la taille de l’entreprise par deux. Notre ambition pour 2030, c’est que le groupe représente 300 millions d’euros. On investit dans les salariés, les machines et le matériel pour développer ce site. »

Robert McGowan, le PDG de Paralloy, et Hervé Morin, le président de la région Normandie.
Robert McGowan, le PDG de Paralloy, et Hervé Morin, le président de la région Normandie. © Radio France – Adèle Marchais
L'entreprise change de nom après cette reprise. Manoir Industries s'appelle désormais "Manoir, une société Paralloy".
L’entreprise change de nom après cette reprise. Manoir Industries s’appelle désormais « Manoir, une société Paralloy ». © Radio France – Adèle Marchais

Paralloy a été le seul candidat au rachat de la fonderie de Pîtres. Depuis 2007, l’entreprise perd de l’argent. Un nouveau plan de redressement de l’entreprise a été mis en place à partir de mai 2023, après celui de 2021. Depuis, le chiffre d’affaires a augmenté, passant de 60 millions d’euros maximum auparavant à 84 millions d’euros l’an dernier.

L’actionnaire a déboursé six millions d’euros dans un premier temps. Les acteurs du territoire ont aussi participé à cette reprise. La région contribue à hauteur de 3.5 millions d’euros, EDF et l’État ont versé à eux deux 10,5 millions d’euros.

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