Un an et demi après la cession de l’équipementier automobile par Renault à un fonds d’investissement allemand, l’usine de Caudan, dans le Morbihan, tente de se bâtir un avenir. De nouveau en vente, elle devrait connaître le nom de son futur acquéreur fin mai.
OUEST FRANCE
L’État demande aux constructeurs automobiles de « rester solidaires » de leurs fournisseurs, dans le cadre du contrat stratégique passé avec la filière ce lundi 6 mai 2024. Pourtant, le sort de certains, comme la Fonderie de Bretagne (FBD), reste incertain.
Devant les locaux, ce vendredi 3 mai, on préfère d’ailleurs éviter de commenter l’actualité de l’entreprise. L’équipementier implanté à Caudan, près de Lorient (Morbihan), est en vente pour la deuxième fois en un an et demi.
Le nom du futur acquéreur devrait être bientôt connu, la clôture des candidatures étant fixée fin mai, selon nos informations. « Il y a eu plusieurs visites de groupes intéressés, ces derniers temps », confie rapidement un employé avant de s’engouffrer dans sa voiture.
Comme d’autres équipementiers automobiles, le destin de l’entreprise aux 300 salariés a été percuté par la crise du secteur automobile au début des années 2020. La pandémie, les pénuries de semi-conducteurs puis la guerre en Ukraine ont poussé Renault à céder la « FDB » au fonds de retournement allemand Callista, fin 2022.
De nouveaux clients hors du secteur automobile
Depuis, Callista travaille au redressement de l’entreprise. Sous la direction de Jérôme Dupont, FDB a décliné son plan de survie en plusieurs axes dont le plus structurel s’articule autour de la création d’une direction commerciale. Laquelle a eu pour mission de dénicher de nouveaux clients pour FDB pour atténuer la dépendance à Renault. Le secteur automobile est un secteur déterminant pour FDB, pour qui la fin du thermique n’est pas synonyme d’arrêt de mort. Ses pièces (porte-fusées et boîtiers différentiels) sont adaptées aux voitures électriques.
La diversification semble néanmoins porter ses fruits : « Il y a de nouveaux clients qui ne sont pas dans le secteur automobile. Ça démarre tout juste », confirme un employé. Selon nos informations, FDB aurait remporté un marché auprès du fabricant de matériel agricole John Deere, pour produire des pièces. D’autres pistes sérieuses sont également évoquées, notamment dans la défense (pour la fabrication d’obus de mortier).
Par ailleurs, FDB investit dans la modernisation de ses outils de production, notamment l’atelier de fusion, pour améliorer sa productivité, et suit un plan d’économies, notamment en termes de dépenses énergétiques.
Résultat, le chiffre d’affaires, pas encore rendu public, devait atteindre 46,6 millions d’euros en 2023 contre 38,4 millions un an plus tôt. « Malgré la situation, on est plutôt confiants », lance un salarié de FDB en s’éloignant du site d’un pas pressé.
Malgré tout ce qui a été dit, écrit et qui semblait trouver un trêve, à priori il n’en est rien.
On revient dans une période tourmentée qui, j’espère me tromper n’augure rien de bon.
Si il est vrai que les institutionnels avaient accepté cette reprise par un fond financier allemand pour aussi peu de temps ça n’a aucun sens.
Surtout que l’on ne vienne pas encore accuser ou solliciter Renault car il n’y était déjà plus pour rien sauf de se voir imposer cette reprise dans les année 2000/2010 et encore moins maintenant.