qui fait partie de l’équipe qui organise la route des tonneaux et des canons. Il a écrit « la route du sel » et participe à d’autres écrits.
C’est en ce lieu improbable qu’il nous parle de la vie de 4 maîtres de forge qui ont fournit le roi en canons.
Marc-René de Montalembert– Ingénieur – créateur d’un nouveau système de fortifications dont le succès fut incontestablement prouvé ; son ouvrage capital, » la fortification perpendiculaire, ou l’art défensif supérieur à l’art offensif « .
Montalembert milite pour des fortifications dotées d’une grande puissance de feu grâce à l’emploi de canons plus puissants qu’à l’époque de Vauban. élu à l’Académie des sciences en 1747. En 1750 il rachète un moulin à papier sur la Touvre à Ruelle, qu’il convertit en forge à canons. Avec cette forge, celle de Forgeneuve à Javerlhac en Périgord et d’autres forges il propose de fournir à la marine les canons de fonte de fer dont elle avait besoin. Sa proposition est acceptée le 17 septembre 1750 et la forge devient fonderie à canons pour la marine du roi en 17531.
À la suite de conflits d’ordre technique et financier, le gouvernement du roi Louis XV prend le contrôle de la forge en 1755 sans offrir aucune indemnité au marquis.
Montalembert revend en 1774 Ruelle et Forgeneuve au comte d’Artois (le futur Charles X), qui la cède au roi Louis XVI en 1776.
Ses plans, en avance sur leur temps, sont amèrement critiqués et jugés trop t les canons de trop fort calibre risquent de mettre à l’épreuve la solidité de l’édifice. Au XIXème siècle, d’autres forts conformes à ses principes sont érigés, comme le fort Boyard au large de l’île d’Aix.
Il avait lu à l’Institut un Mémoire sur les affûts de la marine. Montalembert est l’auteur d’un important traité sur les fortifications militaires .
Le site qu’il avait choisit répondit d’ailleurs parfaitement aux critères analysés :
disposer d’une force motrice hydraulique suffisante (les eaux de la Touvre conviennent),
être à proximité d’une zone minière (les mines du Périgord se trouvent à 26 kilomètres),
être à proximité d’une forêt (la Braconne qui est à 10 kilomètres fournira le charbon),
être le plus près possible de Rochefort, port destinataire des canons (la navigation fluviale sur la Charente à partir du Port-L’Houmeau met Rochefort à la porte de Ruelle sur Touvre).
Montalembert était doté d’une très forte personnalité ce dont témoigne le quatrain écrit au bas d’une des gravures de son portrait qui en rappelle les trois grands traits :
Ruelle devint « Manufacture Royale » avant qu’une ordonnance de 1782 ne l’affectât au service de la Marine Royale en prenant le nom de « FONDERIE DE RUELLE », désignation conservée jusqu’en 1964.
Dès lors que l’exploitation de la Forge fut confiée à un entrepreneur, la Marine délégua un inspecteur à Ruelle pour représenter l’Etat et suivre les fabrications. L’un d’eux, Monsieur d’Aubigny, en service à Ruelle de 1787 à 1792, fut à l’origine de modifications. La Fonderie prit alors un aspect industriel limité toutefois par la puissance hydraulique de la Touvre. Le plan directeur que d’Aubigny élabora pour les futurs ateliers fut intégralement suivi. Il prévoyait quatre ateliers en rectangle autour d’une grande cour d’usine, le cours de la Touvre étant profondément modifié pour les alimenter sans nuire au fonctionnement des anciens ateliers appelés à disparaître.
Furent donc construits :
A partir de 1787 : un atelier de métallurgie abritant deux nouveaux hauts fourneaux avec fosse de coulée, quatre fours à réverbère avec fosse de coulée également et une moulerie avec étuve de séchage des moules,
En 1822 : la forerie I avec neuf bancs de forage actionnés, par trois, par le même moulin,
En 1823 : la forerie II symétrique de la précédente par rapport à l’axe de la cour,
En 1832 : l’atelier des fours fer abritant six fours à réverbère puis dix implantés en demi-cercle afin d’être desservis par la même grue placée au centre ; l’équipement fut complété par deux étuves de séchage des moules dimensionnées en rapport avec la capacité totale des fours qui atteignait 40 tonnes.
Tel fut, durant trois-quart de siècle, le patrimoine archéologique industriel de la Fonderie de Ruelle où le four à réverbère, pièce maîtresse de l’époque, devint le complément indispensable du haut fourneau. En effet, il permit l’affinage de la fonte de première fusion et le produit obtenu, dit fonte de deuxième fusion.
René-Rose Landouillette 1649 – 1711 , est un artilleur et officier de marine Français du xviie siècle, fils de René Landouillette de Logivière, Commissaire Principal de l’Artillerie des Provinces d’Anjou, Maine et Touraine, mort avant 1684,
Maître-Fondeur à l’Arsenal de Rochefort (dès 1679), poste qu’occupait son père depuis 1668. Il est Maître de Forges en Angoumois (1678) puis Maître-Fondeur à l’Arsenal de Toulon (10 août 1684). Il participe à différentes opérations de bombardement en mer Méditerranée contre les villes d’Alger, de Gênes et de Tripoli. Il invente alors le mortier à plaque.
Il est anobli par le Roi le 19 mai 16902. Landouillette est nommé successivement Commissaire-Général de la Marine (1692) puis Commissaire-Général de l’Artillerie de la Marine à Rochefort (1695-1er janvier 1703) et enfin capitaine de galiote et d’artillerie à Rochefort.
Il est anobli par le Roi le 19 mai 16902. Landouillette est nommé successivement Commissaire-Général de la Marine (1692) puis Commissaire-Général de l’Artillerie de la Marine à Rochefort (1695-1er janvier 1703) et enfin capitaine de galiote et d’artillerie à Rochefort.
Blanchard de Sainte Catherine et Maritz deux autres maîtres de forge ont repris l’entreprise en régie Royale ont employé 200 personnes en en 1760 et 300 en 1770 .
Deux grands soufflets à caisse en bois et cuir servait à la ventillation du HF comme à Etouars aujourd’hui.