La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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mardi 20 Jan, 2015
Catégorie : Selon la presse

Ça ne plane pas pour la fonderie Correia…ni pour bcp de fondeurs

On repart, mais c’est toujours difficile. » En faisant une pause dans sa fonderie de La Genête, Armando Correia nous adresse un sourire bien timide. Oui, l’entreprise familiale est toujours vivante, un an après avoir failli couler. « Mais aujourd’hui, nous avons moins de commandes. Depuis le mois de septembre, c’est très calme. »

Les Correia sont néanmoins toujours là, à fabriquer leurs diverses pièces en aluminium. Il y a tout juste un an, c’était loin d’être gagné. Après avoir livré 8 400 accoudoirs au nouveau stade de football de Nice, les Correia s’étaient alors rendu compte qu’ils ne seraient pas payés pour cette commande par leur donneur d’ordre. Soit un impayé de 100 000 €. L’affaire a alors été médiatisée, passant même sur les ondes de RTL. Parallèlement, un appel aux dons a été lancé. Résultat, 87 000 € récoltés, dont 50 000 € versés par le groupe Vinci, pilote du stade de Nice. Suffisant pour sauver l’entreprise. « Mais au total, on a quand même perdu 30 000 € dans l’affaire », déplore Joao, le frère d’Armando.
« Ça reste fragile »

Depuis un an, la fonderie Correia peine donc à remonter la pente. Et la médiatisation de son préjudice n’a rien changé à l’affaire. « Pourtant, encore aujourd’hui, les gens nous en parlent beaucoup, remarque Joao. On reçoit beaucoup de messages sur Internet, on leur répond toute l’année. Mais les entreprises n’ont pas suivi. Pourtant, en Saône-et-Loire, beaucoup utilisent des pièces en aluminium. »

Pour les deux frères, la pérennité de l’entreprise n’est pas assurée aujourd’hui. « Ça reste fragile, indique Joao. C’est d’ailleurs le cas aussi pour toutes les entreprises avec lesquelles on travaille. » Il redoute également qu’avec les événements de ces derniers jours, le soutien aux petites entreprises passe au second plan. « Maintenant, ils vont s’occuper de la sécurité. »

Néanmoins, les Correia espèrent des jours meilleurs. Et si une grosse commande du même ordre que celle su stade de Nice se présentait ? « On y retournera, avec plus de précaution, répond Armando. Mais on le fera. On n’a pas le choix. »

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