La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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jeudi 10 Mar, 2016
Catégorie : Selon la presse

Bouhyer à Ancenis (44) , une fonderie certifiée allemande

« Nous sommes structurés à l’allemande », résume le PDG, Alain Mimouni, dont les collaborateurs sont tenus de manier couramment la langue de Goethe. En poussant la porte, le visiteur apprendra aussi rapidement que la fonderie Bouhyer est titulaire d’une certification TÜV Rheinland, un organisme qui fait figure d’institution en Allemagne.

Le groupe a fait coup triple en 2015 : certification 9 001 (réservée à l’industrie), mais aussi Ohsas 18 001 (pour son site d’Ancenis) dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail et 14 001 en matière de management, dans le domaine environnemental.

Compétitivité par le haut
« Obtenir les trois certifications, c’est très rare », fait valoir Alain Mimouni. De quoi récompenser les « quelques centaines de milliers d’euros investis depuis 2007 ».

Un engagement en terme de qualité liée « à un souci de travailler propre » : avec l’acquisition de filtres surpuissants et un système d’aspiration refait à neuf, « plus aucune fumée ne sort de nos cheminées », assure Alain Mimouni.

Sans oublier l’emploi de « matières premières moins polluantes ». Un affichage écolo, à l’image du cadre relativement verdoyant qui entoure le site ancenien (arbres et plan d’eau) et qui colle avec l’état d’esprit souvent avancé an Allemagne.

Le rachat, en 1997, du site des Ardennes (à Revin), positionné à quelques encablures de la frontière, s’inscrivait déjà dans cette perspective. « Depuis, les choses se sont accélérées », rapporte le patron, arrivé en 2007.

Un an après, la crise économique que l’on sait (1) frappait de plein fouet la production, qui devait réduire sa voilure de plus de 50 %. Une fois encore, le parallèle allemand dans la gestion de cette mauvaise passe est tentant : « Il n’y a pas eu de plan social », relève aujourd’hui Alain Mimouni.

Il faut dire que le groupe a de bonnes raisons de vouloir préserver ses effectifs. : « Notre budget formation est deux à trois supérieur au minimum légal », assure le PDG. Un investissement financier conséquent, lié à un investissement en temps : chez Bouhyer, il faut entre dix et dix-huit mois pour former un ouvrier aux techniques de la fonderie. « Chez nous, la moyenne d’ancienneté est de vingt-cinq ans. »

La crise de 2008 – l’entreprise, comme bien d’autres, ne s’en est toujours pas complètement relevée – aura quand même laissé des traces : « Aujourd’hui, nous sommes dans un marché très réactif », souligne le PDG.

Un marché où, dans le même temps, la production chinoise venait faire table rase dans le créneau des petites pièces, avec des prix cassés de moitié. De quoi renforcer encore plus l’orientation de la production de contrepoids de Bouhyer vers l’Allemagne et ses exigences de qualité.

(1) Crise des subprimes (emprunt à risques) partie des États-Unis en 2008, qui a déclenché une crise financière à l’échelle mondiale.

Une niche américaine très exigeante

Si l’essentiel de la clientèle du groupe est allemand, Bouhyer a aussi un gros client américain et pas des moindre, puisqu’il s’agit de Nacco Materials Handling Group, leader mondial du secteur de la manutention.

L’an passé, ce gros (2,6 milliards de chiffres d’affaires) et déjà ancien (vingt ans de relation) client lui a décerné le prix du « Meilleur fournisseur ». Bouhyer a ainsi été distinguée parmi 800 entreprises en lice « pour la qualité de ses produits et de son service et sa capacité à atteindre les objectifs ambitieux fixés ». « Chaque mois, nous sommes évalués sur onze critères », rapporte Alain Mimouni. Onze critères où les quelque 4 000 pièces fournies par an ne doivent souffrir « d’aucun défaut ». Des pièces dont le poids varie entre 1 t et 20 t.

Ce prix lui permet de rester dans les petits papiers d’un mastodonte qui ne fait pas de sentiment, selon le patron ancenien. « En trois ans, il a divisé par trois le nombre de ses fournisseurs ».

Bertrand GUILLOT

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3 commentaires pour : "Bouhyer à Ancenis (44) , une fonderie certifiée allemande"

  1. mercredi 16 mars
    La grève à la fonderie Bouhyer d’Ancenis se poursuit.

    Les salariés de la fonderie Bouhyer d’Ancenis poursuivent leur mouvement de grève entamé, lundi après-midi. Les salariés de la fonderie Bouhyer d’Ancenis poursuivent leur mouvement de grève entamé, lundi après-midi. |

    Les salariés de l’entreprise spécialisée dans la fabrication de contrepoids entament, ce mardi 15 mars, leur deuxième journée de grève.

  2. ouest france le 25 mars – Cet après-midi, les salariés de la fonderie Bouhyer viennent de décider de la poursuite de leur mouvement pour demain, voire la semaine prochaine.

    Au terme du 9e jour de grève, les salariés mobilisés viennent de décider, en assemblée générale, de la reconduction de leur mouvement demain, vendredi. « Les salariés sont prêts à poursuivre la semaine prochaine, s’il le faut », affirme en outre le délégué CFDT Hicham Chafi.

    Ce matin, une réunion avec la direction a conclu à un nouveau constat de désaccord, notamment sur la prise en charge de deux jours de grève par la direction.

  3. Fonderie Bouhyer à Ancenis : vers une sortie du conflit ?
    Ancenis – Publié le 26/03/2016 à 10:18

    Les dernières propositions, vendredi 25 mars, proches des syndicats seront soumise en assemblée générale, mardi matin. Les dernières propositions, vendredi 25 mars, proches des syndicats seront soumise en assemblée générale, mardi matin. | , vendredi 25 mars, proches des syndicats seront soumises en assemblée générale, mardi matin.

    Va-t-on vers une sortie du conflit ? Vendredi soir, 25 mars, la donne semblait avoir bougé en faveur des dernières revendications des grévistes à la fonderie Bouhyer, à Ancenis. Après des contacts téléphoniques infructueux entre la direction et les représentants des syndicats CGT et CFDT, une réunion de dernière minute pourrait faire sortir l’entreprise de l’impasse.

    Dernière proposition de la direction : la médiation d’un organisme public, l’Aract (Agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail) pour rédiger un cahier des charges afin de consulter des organismes spécialisés dans l’organisation du travail et les conditions de travail.

    L’autre désaccord reposait sur l’étalement des pertes de salaire, dues aux jours de grève. La direction, après avoir proposé un échéancier étalé sur deux mois, propose désormais un étalement sur quatre mois. « Nous allons étudier tout cela à tête reposée et soumettre cela aux salariés mardi matin », annonce le délégué CGT Claude Gaudin.

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