La fonderie et Piwi

MENU
Par : piwi
270
1
mardi 03 Mai, 2016
Catégorie : Wiki fonderie

Résumé historique : De Schneider à Areva, les différentes vies de la forge du Creusot

Intégré en 1960 à la myriade de sociétés du baron Empain, l’activité a donné naissance dix ans plus tard à Creusot-Loire et a compté jusqu’à 22.000 personnes. Mais, en 1984, tout s’arrête. Passé un peu avant dans les mains de Paribas et, pour les actifs sidérurgiques, dans ceux de l’Etat, le groupe, qui compte 10.000 salariés, fait alors les gros titres, en étant l’une des plus grandes faillites françaises de l’époque.
Porté par l’essor du nucléaire

S’en suit une vente par appartements des activités. Framatome, qui donnera naissance à Areva, hérite de la grosse mécanique et fera naître à Saint-Marcel, près de Chalon-sur-Saône, une usine pour composants lourds. Usinor, aujourd’hui Industeel (ArcelorMittal), reprend la sidérurgie et Jeumont-Schneider, devenu Alstom, le ferroviaire. La forge du Creusot et sa presse de 11.300 tonnes passe en 2003 d’Arcelor au groupe France-Essor de Michel-Yves Bolloré, le frère de Vincent. Le dirigeant investit régulièrement pour devenir un fournisseur intégré de grosses pièces forgées, mais finit par vendre trois ans plus tard à Areva.

Portée par l’essor du nucléaire, avec le projet de Grand Carénage (rénovation du parc de centrales nucléaires) et le programme EPR, le principal fournisseur d’EDF injecte ces toutes dernières années jusqu’à 75 millions d’euros afin d’augmenter la capacité des installations, en se dotant notamment pour 40 millions d’une nouvelle presse de 9.000 tonnes.

Un des plus gros employeurs de Bourgogne
Aujourd’hui, le groupe reste un poids lourd et l’un des plus gros employeurs de Bourgogne. Entre Le Creusot et Chalon-sur-Saône, pas moins de 2.330 personnes y travaillent. Avec le pôle de compétitivité, baptisé Pôle Nucléaire Bourgogne (PNB), ce sont, avec les sous-traitants, plus de 8.000 personnes qui en dépendent largement. Comment ceux-ci appréhendent-ils les inquiétudes actuelles ? « Nous vivons une nouvelle crise, mais Areva veut jouer une transparence et cela nous rassure un peu. En outre, aucun sinistre majeur n’est à déplorer sur le parc nucléaire français et nous restons l’un des meilleurs opérateurs au monde pour la qualité de nos composants », exprime Alexandre Cretiaux, secrétaire du comité d’entreprise du site de Saint-Marcel et délégué syndical CFDT.

Reste que, confronté à de lourdes difficultés financières, Areva, qui a affiché en 2015 une perte de 2 milliards d’euros, a lancé un plan social qui n’épargnera pas Le Creusot : le goupe a prévu de supprimer une soixantaine d’emplois sur les 270 que compte le site – pour un total de 6.000 suppressions de postes dans le monde. Le projet de construction de deux EPR à Hinkley Point, en Angleterre, sera un élément décisif pour son avenir. « S’il n’y a pas Hinkley Point, on aura un trou de plusieurs années dans le plan de charge » de l’usine, a indiqué à l’AFP le coordinateur CFDT Areva, Jean-Pierre Bara. Mais EDF, qui a pris le relais d’Areva dans ce dossier, n’a toujours pas donné son feu vert pour se lancer dans ce chantier.

Zone de commentaire !

1 commentaire pour : "Résumé historique : De Schneider à Areva, les différentes vies de la forge du Creusot"

  1. Et malheureusement, on va encore parler de la fonderie…pour un aspect négatif (qui reste ici à prouver, mais n’en sèmera pas moins le trouble dans l’esprit du public non-connaisseur). Après les licenciements, les fermetures, les accidents, etc.

    Bon week-end prolongé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Dernières publications


Toutes nos catégories

Articles par années

Les partenaire de Piwi