LES ECHOS –
Les secteurs de l’énergie, des métaux et de la chimie sont ceux le plus à risque en Europe de l’Ouest quant aux conséquences de la guerre en Ukraine.
Au-delà du drame humain que constitue la guerre déclarée à l’Ukraine, et des destructions de villes, d’infrastructures qui demanderont des années d’effort au pays pour la reconstruction, l’économie mondiale est mise à l’épreuve de ce conflit, le plus important depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.
Aux entreprises qui, du fait de leur présence en Ukraine ou en Russie, sont en première ligne et paient au prix fort les premières conséquences de la guerre, ce sont des secteurs entiers qui se retrouvent sous pression du fait de l’explosion des coûts des matières premières et de la désorganisation des chaînes de production.
Une nouvelle hausse de 50 % à 70 % des prix des matières premières, hors énergie, pourrait, , « anéantir tous les bénéfices dans six des neuf secteurs analysés ».
Dépendance aux importations
La dépendance aux exportations vers la Russie apparaît moins importante que celle aux importations en provenance de Russie.
Le monde menacé d’une crise alimentaire sans précédent
En ce qui concerne les matières premières non énergétiques, « de nombreux secteurs ne seraient pas capables d’absorber un doublement des prix ».
Compte tenu des risques d’une crise prolongée et d’une hausse des prix des matières premières durables, seules des mesures de soutien des gouvernements pourraient empêcher certaines entreprises énergivores de faire faillite. le nombre de cas de faillites pourrait ainsi passer de 28.000 en France en 2021 à 51.000 en 2023, sans plans d’aide, soit au niveau de 2019.