AFC, la fonderie historique de Redon, dont l’activité repose sur les pièces de sécurité mécanique essentiellement automobiles, tourne à plein régime et se diversifie dans l’éolien. Pourtant, elle doit refuser des commandes. En cause : des difficultés de recrutement dans une industrie qui cherche à briser les clichés.
C’est un site emblématique de l’industrie redonnaise qu’est venu visiter Loïg Chesnais-Girard, président de la Région, jeudi 28 mars 2024. Au cœur du quartier du Châtelet, près du port, depuis près de 80 ans, la fonderie AFC, aujourd’hui dans le giron du groupe La Fonderie Ardennaise, tourne à plein régime.
Spécialisée dans les pièces automobiles
Son cœur de métier ? La fabrication de pièces automobiles pour des clients comme Brembo, Hitachi ou Renault pour les plus connus. « Nos clients sont principalement dans le frein : étrier, chape, disque que nous fabriquons. Ça représente plus de 70 % de notre activité », rappelle Pascal Pégé, nouveau directeur du site qui compte 210 salariés et une soixantaine d’intérimaires.
La production, 30 000 tonnes par an, allie savoir-faire ancien et haute technologie. « Nous sommes sur de la fonte à graphite sphéroïdale coulée à 1 500 degrés qui résiste au choc. De l’incassable », assure Pascal Pégé. Pour en être aussi sûr, il s’appuie sur un contrôle poussé, visuel, magnétique et sonore, de chaque pièce sortie de la ligne de production.
Des coquilles de fonte pour protéger les câbles d’éoliennes
Depuis quelques années, la société a cherché à se diversifier. « On a pu craindre qu’avec l’arrivée des voitures électriques il n’y aurait plus besoin de pièces en fonte. Mais les véhicules sont lourds, avec un couple très important au niveau du moteur, il…