Religieux et spirituel
Le processus de fabrication des cloches de la famille est aussi religieux et spirituel que technique, explique Armando.
« Lorsque le moulage a lieu, un prêtre de la paroisse bénit le bronze en fusion. À la fin, il y a une prière, au cours de laquelle les gens jettent leurs objets, comme les colliers et les bagues, dans le bronze liquide, de sorte qu’une partie d’eux se retrouve dans la cloche. Les cloches qui sonnent aujourd’hui dans les églises contiennent des fragments de leurs ancêtres ».
Ivo, le collègue d’Armando, au crâne rasé et à la barbichette soignée, nous explique comment les cloches sont fabriquées à la main pour chaque client.
« Chaque cloche doit sonner une note que nous choisissons. Une grosse cloche a un son profond. Le son d’une petite cloche est beaucoup plus aigu ».
Le processus de fabrication de la cloche est resté le même depuis l’époque médiévale.
« Le bronze est coulé à 1200 degrés. Lorsque le bronze est liquide, la coulée doit être très, très rapide. Ainsi, après des mois de travail, la coulée ne dure qu’une minute », explique Ivo.
Une fois refroidi, le bronze se solidifie et devient une cloche. Avant d’être expédiée, la cloche est soumise à un test de sonorité.
« Pour cette tâche, nous avons le maître des artisans. Il a commencé à travailler ici à l’âge de 17 ans. Il a aujourd’hui 85 ans. C’est lui qui a le dernier mot sur chaque cloche », explique Armando.
Un diapason est utilisé pour tester le rythme de la cloche.
Déclin en Europe
Le déclin de la demande pour les cloches Marinelli reflète l’évolution des attitudes à l’égard du christianisme en Europe occidentale, qui était autrefois le cœur de la religion.