Ce 18 juin dernier, nous nous sommes retrouvés entre amis pour « Une journée particulière», au Lycée Jehan de Beauce.
Il s’agissait de couler le buste d’Etienne Aligre. Vous pouvez remarquer que la première originalité est celle d’une coulée à trois poches et cela dans un établissement scolaire. 150 kg de bronze ont été ainsi coulés, une prouesse pour un Lycée.
La seconde originalité, c’est que le moulage a été pensé et réalisé par Idir et ses élèves.
Chacun peut se souvenir qu’entre l’arrivée de la caisse avec le modèle et la coulée, de nombreux mois se sont écoulés, pédagogie oblige.
Mais, sous l’œil avisé du proviseur, du petit fils de monsieur Aligre et du maire de Lèves qui tient le couvercle, nous avons pu refermer la boîte et restituer le plâtre du buste, une terre cuite de la fin du XIX è siècle laquelle demandera quelques soins.
La famille d’Aligre, issue de la noblesse de robe et originaire de Chartres, est célèbre pour ses chanceliers de France et ses hauts magistrats ainsi que pour son immense fortune qui fut une des plus considérables de France. Elle s’est éteinte au XIXe siècle dans la famille de Pomereu devenue par ordonnance royale du 21 décembre 1825 « de Pomereu d’Aligre », héritière des titres de la famille d’Aligre.
La fondation d’Aligre aujourd’hui est un établissement médico social de 350 pensionnaires qui nécessitent 300 salariés. Etienne d’ Aligre fonde en 1827 l’institution. Ici le buste de son petit fils qui est l’arrière grand père de Bertrand de Rougé.
Nous vous laissons imaginer les 150 mottes battues que les élèves ont réalisées avec un authentique sable silico-argileux qu’il fallait ré-humidifier chaque journée hebdomadaire passée à l’atelier.
Mais la coulée demeure un instant hypnotique et magique.
Le décochage lui, demeure l’instant crucial qui validera le travail,
et conduira à la livraison après les ultimes travaux de soudure, de ciselure, et de patine.
L’autre particularité de cette journée, c’est l’initiative prise par les jeunes de faire appel aux anciens pour ce moment particulier de la réalisation.
Raymond Sorgius a pris sa retraite il y a déjà quelques années, il a été remplacé par Idir.
Ludovic a, lui, remplacé Max Monet-Descombey parti aussi en retraite.
Ce « contrat de génération » qui fait l’objet de l’actualité et qui fait sourire les caciques semble difficile à mettre en place dans les entreprises. Ici dans l’Education, la mise en œuvre spontanée est bien réelle et se révèle une authentique réussite. Etonnant
Patrick Wibault dit Piwi
Et dire que cette section BTS fonderie va être fermée !
Fondeurs, réveillez-vous !
Et dire que cette section BTS fonderie va être fermée !
Fondeurs, réveillez-vous !
Très bel exemple pour le métier, très bel exemple humain également, il n’y a que dans les vrais métiers comme la forge ou la fonderie que l’on peut voir cela !
SUPER !
Les Mimille (Sorgius & Max) ont formé à Chartres des BTS fonderie. Mais c’est plutôt la formation des bac pro (comme ici en images) qui était la fonction de la section fonderie du lycée Jehan de Beauce …pour les fondeurs d’ Ailleurs.