La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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jeudi 06 Mai, 2021
Catégorie : Technique

Question du jour et…. opinion partagée à combattre !

Bonjour à Piwi et à tous les lecteurs du blog,

Voila je vous écris aujourd’hui au sujet de choses qui sont réalisées dans la société ou je travaille et que je trouve totalement aberrante.

Il se trouve que très souvent je vois les coquilleurs mettre dans leur métal en fusion le clinquant ou cerclage plastique qui permet de maintenir les palettes de lingots et les saletés qu’ils balaient par terre (qui doit sans doute être un mélange de poteyage, poussière, graisse, huile, métal…).

Il y en a même un qui a avoué mettre les inserts avec les pièces car : « Ca va deux minutes de récupérer ces putains d’inserts ».

Sincèrement je ne comprends pas comment les dirigeants restent silencieux face à cela, nous sommes bien d’accord que ce n’est pas normal de faire ça ?
Parfois j’en viens même à douter de mes connaissances en fonderie tellement ils sont sur d’eux…

Je trouve ça inquiétant et encore plus quand je vois qu’un certain lycée de la région nous envoie des stagiaires…

Avez-vous déjà eu ces genres de situations dans vos entreprises ? Si oui comment avez-vous fait pour combattre ces mauvaises pratiques ?

On peut bien sur essayer de leur dire mais le problème est qu’il ne croit pas ce qu’on leur dit, j’ai récemment dit à un d’entre eux de ne pas mettre de barreaux d’AG20 sans avoir préalablement fait une spectro. J’ai donc cacher tous les lingots d’AG20 et

il parait qu’il voulait m’en mettre une…

Zone de commentaire !

7 commentaires pour : "Question du jour et…. opinion partagée à combattre !"

  1. C’est malheureusement bien souvent le cas en Fonderie industrielle.

    On a bien souvent à faire à des opérateurs-trices qui ont appris sur le tas à fabriquer sur un poste sans avoir forcément la vision globale du process.

    Il y a une tendance généralisée à matraquer les gars de l’atelier à coup de Modes Opératoires et procédures mais je pense que c’est d’avantage pour couvrir leurs rédacteurs que pour améliorer les aptitudes des ouvriers.

    Lorsqu’un col blanc arrive au milieu des cols bleus, il faut faire preuve de diplomatie et d’assertivité car bien souvent les gars et les filles du chantier sont des mines d’informations et d’astuces inventives et bien souvent surprenantes pour résoudre les problèmes techniques et on aurait tort de se les mettre à dos.

    Dans le cas de cette histoire d’insert, il faut peser le pour et le contre entre le temps de triage, le coût de remplacement des inserts et la non qualité potentiellement engendrée.

    Présenter le bilan à la direction :
    Si il n’y a pas d’impact au final (surprenant mais possible), c’est contre productif de vouloir changer des habitudes confortables pour les opérateurs.
    Si il y a bien une piste de gain économique, je pense que la direction ne se fera pas prier pour vous soutenir dans vos actions, surtout dans la période actuelle où les économies sont souhaitables

    Et au passage, si votre poste se situe au coeur de l’atelier, n’hésitez pas à laisser la direction passer devant pour préparer le terrain et assumer sa stratégie économique auprès de l’atelier.
    Le technicien (ou ingénieur) est la passerelle entre l’opérateur et son agent de maîtrise, le support technique et la direction de prod.

    Se mettre à dos les opérateurs, c’est la porte ouverte aux coups bas au détriment de la performance (et en général ça retombe sur le technicien).

    Si j’ai bien un regret dans la formation en BTS Fonderie (en 2012 en tout cas, cela a peut être évolué depuis), c’est l’absence de cours de Management.

  2. bienvenue dans la vraie vie! 😉

    c’est le seul côté de mon ancien métier qui ne me manque pas: ahhh, les gens….

    Seule solution: formation /explications, rabachage des consignes, contrôles

    bon courage

  3. Un truc radical qui marche à tous les coups (bon en situation COVID c’est pas évident à mettre en oeuvre, mais si on veut on peut) :

    emmener le récalcitrant chez le client en le présentant comme le producteur des pièces et en laissant le client lui montrer les problèmes potentiels en cas de non-qualité.

    Par expérience, après avoir rencontré les personnes à qui il pourrait causer des soucis (et qui au bout du compte le paie lui aussi car sans client pas de boulot),

    le comportement change radicalement.

  4. On m’a rapporté que dans le temps jadis quand l’alu avait tendance à coller à la coquille le fondeur jetait une poignée de clous dans le bain.

    Une recette empirique qui s’est peut être transmise et qui expliquerait pourquoi des cerclages (acier) finissent dans vos fours. Tant que le tx de Fe est maitrisé et conforme…

    pour le reste ce n’est pas la même affaire

  5. Merci d’avoir pris la peine de répondre à ma demande et de me donner des pistes afin de faire évoluer les mentalités.

    Je vois que je ne suis pas le seul dans ce genre de situation.

    J’ai une une discussion avec une des gérants qui a bien vu que certaines choses pouvaient m’agacer, il m’a avoué que c’était pareil pour lui quand il est arrivé dans cette entreprise mais que finalement il a baissé les bras car c’était comme pisser dans un violon…

    Mais bon je ne pensais pas un jour dans ma carrière devoir expliquer à des personnes qu’on ne met pas du plastique dans de l’alu en fusion…
    C’est comme laisser le cellophane avant de faire cuire un plat dans un four ménager…
    « – Bah dis donc t’es un sacré dégueulasse toi ! Tu bouffes la cellophane avec ! » Les Visiteurs (1993).

  6. Il est de la responsabilité des agents de maitrise de faire respecter les diverses règles et bonnes pratiques

    qui régissent notre métier ,

    si on ne peut convaincre, il faut alors contraindre ….

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