Des pièces automobiles : bras de suspension, collecteurs d’échappement, différentiels de boîte de vitesses… Or, « les évolutions de l’automobile vers des véhicules plus légers, la concentration des acteurs dans le secteur des fonderies… » font que le site n’est plus compétitif, avance Renault. « Faux, répond la CGT, qui a mandaté un cabinet pour mener une expertise indépendante. La fonderie est extrêmement performante. »
Qui pour reprendre ?
La recherche d’un repreneur doit démarrer en mai 2021, à l’issue du processus de consultation. Selon la direction, FDB pourrait intéresser « compte tenu des savoir-faire et du potentiel du site, un industriel spécialisé dans la fonderie et doté d’une taille plus conséquente pour réaliser d’importants investissements ».
« Le groupe Renault s’engage à poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux et les acteurs du territoire », précise le constructeur, qui ne doute pas de la possibilité de trouver un repreneur.
Après 1999 et 2009, 2022 ?
Fondée en 1965, la Fonderie de Bretagne, alors Société bretonne de fonderie (SBFM) et de métallurgie (SBFM) a déjà connu des années noires. Notamment en 1998, quand Renault décide de vendre à l’Italien Teksid, qui revendra à un autre Italien, Zen-Garro, en 2006. Renault avait fait son retour en 2009, après des mois de conflit social. « Nous voilà repartis pour des mois de lutte quotidienne, s’est désolé, Imiau Tamati, chef d’équipe, employé depuis plus de vingt ans. Nous n’avons jamais travaillé dans des conditions pérennes ici. »
« le site doit diversifier ses activités et poursuivre la réduction de ses coûts de production ; un repreneur serait plus à même de pérenniser les activités et les emplois, et d’adapter l’outil industriel aux évolutions du secteur ».
« La mission, confiée à Secafi, c’était de réaliser une expertise du tonnage actuel et des années à venir, et de voir les possibilités de diversification en cas de manque de tonnage. Ses conclusions : Renault nous enlève des volumes de production, ce qui va à l’encontre des solutions pour notre avenir. Secafi avait fait des prévisions d’une entreprise qui pouvait devenir bénéficiaire dans les prochaines années. À condition d’augmenter les volumes, d’effectuer un transfert de main d’œuvre – ce que nous étions prêts à entendre –,