Dans un note de recherche, le courtier ajoute que le rebond des cours des métaux depuis le début de l’année a surtout été le fait d’une hausse du crédit en Chine en janvier et d’une dépréciation du dollar, qui a conduit les investisseurs à racheter des positions de découvert.
En d’autres termes, Goldman Sachs estime que la bonne tenue des cours, à l’image de celui du minerai de fer, en hausse de plus de 22% depuis le début de l’année, ne s’explique pas vraiment par une reprise d’activité de l’économie réelle.
En Europe, le secteur des matières premières affiche en hausse de plus de 14,5% depuis le début de l’année, le seul, avec l’indice pétrolier à être en territoire positif à ce stade de 2016.
« D’après nous, la probabilité d’une amélioration durable de la demande chinoise en 2016-2017 est faible et nous réaffirmons fortement l’opinion que les facteurs structurels d’un marché baissier (..) sont intacts », écrit Goldman Sachs.
La banque d’investissement a également dit cette semaine que le cours du minerai de fer allait abandonner ses gains sans une hausse significative de la demande d’acier en provenance de la Chine.
« Des indicateurs ‘physiques’ sur le marché des métaux n’ont pas laissé entrevoir d’amélioration significative de l’activité au cours de 2016. »
Goldman Sachs anticipe ainsi une série de vents contraires pour les métaux : la Chine, un renchérissement du dollar ou encore une forte hausse de l’offre, par exemple, du cuivre.
Le courtier voit ainsi les cours du cuivre et de l’aluminium reculer de 18% à 20% à un horizon de 12 mois. Il ajoute que son rebond de 25% depuis son dernier creux rend risquée toute position longue sur le cours du zinc.
Selon des données officielles, les exportations chinoises ont plongé de 25,4% en février, soit deux fois plus que prévu, accusant ainsi leur recul le plus marqué depuis plus de six ans. Les importations de la deuxième puissance économique mondiale, dont l’activité semble ainsi continuer de ralentir, ont baissé de 13,8% contre un consensus de -10%. (Melanie Burton, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)