« C’est parce qu’on s’est mobilisés qu’ils nous reçoivent »

De cette réunion, les syndicats étaient ressortis « déçus », n’ayant eu aucune information sur le contenu des offres des deux potentiels repreneurs, le chinois Sanarco et le fonds d’investissement Montyon capital, détenu par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin.

« On est dans une procédure de cession. Ça n’a rien à voir avec une procédure devant le tribunal de commerce où le potentiel repreneur est tenu de présenter, à la barre du tribunal, son projet de reprise, explique Laurent Joly. Là, ils peuvent ne rien nous dire. » Ce qui était l’optique de Montyon Capital qui « nous avait opposés une fin de non-recevoir ».

Après la menace de l’intersyndicale de lancer des opérations coordonnées dans tous les sites français de GMD, le fonds d’investissement a finalement consenti à recevoir les représentants des salariés. Une première victoire. « Ils n’étaient pas obligés de nous recevoir. C’est parce qu’on s’est mobilisés qu’ils le font, affirme le délégué CGT Eurostyle Systems. On va leur demander quels sont leurs projets. »

Une réunion programmée en début de soirée, mercredi 30 octobre. « On y va avec des élus de la fonderie, de la métallurgie et de la plasturgie. Il y a sept syndicats autour de la table. »

Car l’enjeu est important. Il y a 1.825 salariés (chiffre en fin 2023) « répartis sur quinze sites en France ». Parmi eux, deux usines Eurostyle Systems (plasturgie) à Châteauroux et Eurocast (fonderie) au Poinçonnet, employant près de 500 personnes.

« Sachant que sur ces sites, on a perdu toute notre base d’intérimaires et de prestataires, soit environ 150 emplois, ajoute Laurent Joly. Certains bossaient ici depuis des années. Depuis six mois, ils ne sont plus là. »