Fondées en 1900,…
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La voix du Nord :Usine Sambre et Meuse à Feignies : une société chinoise candidate à la reprise, perte d’emplois à prévoir
Publié le 11/02/2015
J.-M. BOUTILLIER
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L’entreprise est en redressement judiciaire. L’actionnaire principal russe a lâché prise. Un candidat chinois a déposé une offre de reprise. L’ancien directeur réapparaît aussi dans le dossier. Perte d’emplois à prévoir.
Après les Russes d’Uralvagonsavod, UVZ, des Chinois ? Ou Patrick Ducatillon, l’ancien directeur ? Le sort de l’emblématique Sambre et Meuse, rare vestige du passé industriel flamboyant sambrien, est à nouveau en balance. Lâchée par les Russes, l’usine est en redressement judiciaire et la période d’observation de six mois s’achève le 16 mars.
Depuis 2010, année de l’acquisition par le conglomérat russe, Sambre et Meuse, au bord du gouffre à l’époque, a connu des mouvements de yo-yo qui ont alterné les périodes de redémarrage et de patinage, écrivions-nous en janvier. L’usine de fabrication de matériel ferroviaire a connu des problèmes d’homologation, a subi les effets du conflit en Ukraine, les mesures de rétorsion européennes dirigées contre la Russie, puis les contre-mesures décidées par Moscou et enfin la crise sans précédent qui secoue l’économie russe où le rouble est aux abîmes.
L’usine en sous-activité
Dans son processus de retrait, UVZ s’est rapproché d’un partenaire industriel chinois qui a déposé une offre de reprise auprès du mandataire judiciaire. Un ancien de la maison refait aussi son apparition dans ce dossier. Patrick Ducatillon, qui avait porté l’usine à bout de bras avec d’autres avant sa reprise par UVZ, y a effectué une visite pas plus tard qu’il y a une quinzaine de jours. On ignore cependant ses réelles intentions et surtout ses capacités d’intervention, l’intéressé restant fidèle à une pratique consommée du silence.
Quoi qu’il en soit, la situation actuelle de Sambre et Meuse n’est plus la même qu’en 2010. Depuis le rachat, UVZ a investi cinquante et un millions d’euros dans l’outil de production, un investissement pour lequel ont été émises des « réserves de propriété ». En clair la partie historique de l’usine peut peut-être encore se négocier à l’euro symbolique, mais pas la part détenue par l’actionnaire principal.
Tout ceci n’augure rien de bon sur le front de l’emploi en Sambre. En janvier, alors que l’entreprise était secouée par un mouvement de grogne dû à des retards de paiement de salaires, l’usine tournait à cinquante pour cent de ses capacités. La question n’est donc pas de savoir s’il y aura un plan de sauvegarde de l’emploi, un PSE, plan de suppressions de postes en d’autres termes, mais à quelle hauteur il s’exercera parmi les 273 salariés.
Avec Sambre et Meuse , encore un grand nom de la fonderie française qui disparait
La lente et (inévitable disparition ?) de l’industrie lourde française continue !!!