La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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samedi 22 Oct, 2022
Catégorie : Wiki fonderie

La fonderie Stellantis de Sept-Fons, à Dompierre (Allier) décroche un nouveau marché

La Montagne –

L’usine de Sept-Fons usinera, dès 2024, 6 millions de disques de frein par an.

La fonderie Stellantis de Sept-Fons, à Dompierre-sur-Besbre (Allier), confirme sa stratégie dans la production de disques de frein. Elle vient de décrocher un nouveau marché du groupe, avec des investissements à la clé.

La reconversion de la fonderie automobile de Sept-Fons se confirme encore, avec l’annonce, par le directeur du site, Olivier Bencteux, ce vendredi 21 octobre, en CSE extraordinaire, d’un nouveau marché de disques de frein.

Le site Stellantis, qui était en concurrence avec une usine espagnole, vient de remporter un nouveau marché pour fabriquer des disques de frein avant, pour des véhicules utilitaires légers de Stellantis, sous plusieurs marques (Peugeot, Opel, Fiat et une coopération avec Toyota), annonce le directeur du site, Olivier Bencteux.

Les véhicules, fabriqués à Hordain, près de Valenciennes (Nord), comprennent une gamme électrique. « Cela représente une production supplémentaire de 700.000 disques de frein par an, précise le directeur. Nous fabriquions déjà les disques arrière de ces véhicules ».

Stellantis, à Dompierre (Allier), avait anticipé la mort annoncée du diesel dès 2016 (juin 2022)

Le cubilot est l’atout majeur du site, comme outil de production, photo François-Xavier Gutton

Ce qui a permis à Sept-Fons de décrocher ce marché ?

« On a prouvé notre savoir-faire, notre compétitivité de manière significative par rapport à nos concurrents. Là-dessus, on est en avance », estime Olivier Bencteux.

« Et puis on a notre outil de production, le cubilot quand les autres ont des fours électriques. C’était déjà l’atout du site. Avec la hausse du prix de l’énergie, cela renforce encore plus notre compétitivité ».

De nouveaux investissements annoncés

Pour accompagner cette production, qui débutera en 2024, et cette stratégie de croissance dans les pièces de freinage, Stellantis va investir à nouveau 4,3 millions d’euros sur le site : 3 millions en fonderie, en noyautage précisément et plus d’un million en usinage.

Ces investissements s’ajoutent à ceux déjà annoncés en 2021 et début 2022 : « Nous sommes à 10 millions d’euros d’investissements par an, soit 50 millions sur cinq ans. Avec ces investissements, on usinera dès 2023 plus de la moitié des disques de frein du groupe Stellantis ».
En 2024, 10 millions de pièces de freinage seront fondues à Dompierre et 6 millions seront usinées par an. Les 4 millions restantes seront usinées sur le site Stellantis de Mulhouse (Haut-Rhin).

Cette nouvelle production sera intégrée sur les deux nouvelles lignes d’usinage, que le site lancera début 2023. Le site de 465 salariés, hors intérimaires, poursuit ses recrutements pour remplacer des départs à la retraite et accompagner la croissance de la filière freinage. « Nous recherchons des professionnels en fonderie, comme des conducteurs d’installation, et en usinage ».
Quant à l’activité de carters cylindre en fonte pour des moteurs diesel, elle continue à diminuer. « Mais les prévisions pour 2023 sont plutôt à la stabilisation. L’activité globale de Sept-Fons est donc plutôt en augmentation ».

Recherche et développement : le site renforce cette activité

Par ailleurs, le site va intégrer un banc d’essai, dès fin 2022, qui permettra de qualifier les pièces de freinage et renforce encore la vocation du site dans cette activité. Sept-Fons développe ainsi sa fonction Recherche et développement. « Depuis un an, on réalisait déjà en autonomie des moules et des outillages prototypes, pour vérifier les règles de sécurité avant de les mettre sur le marché. On va être en mesure de réaliser des tests pour d’autres usines du groupe, par exemple pour le réseau des pièces de rechange. On validera le design et la sécurité de premières pièces ». Une nouvelle activité qui renforce encore la vocation du site dans les disques de frein.

ariane.bouhours@centrefrance.com

Cubilot. Un des défis de demain du site sera celui de la sobriété énergétique, et de décarboner le cubilot : « Cela implique de trouver une solution technique, d’évaluer sa rentabilité et de la mettre en œuvre, ce qui nécessite des innovations techniques et des investissements. On le fera d’ici la fin de la décennie ».

Zone de commentaire !

1 commentaire pour : "La fonderie Stellantis de Sept-Fons, à Dompierre (Allier) décroche un nouveau marché"

  1. J’étais certain que notre bon cubilot n’était pas mort, je suis très heureux de constater que la fonte qui sort de celui-ci est moins chère qu’un four électrique.

    En 1974 la fonte qui sortait de mon cubilot était la moins chère de toute la France, personne à oser fondre des obus de la guerre 14-18 et pour un petit prix j’ai fondu des tonnes de fonte, sans risque, une seule fois un obus a explosé dans le cubilot sans dommage.
    C’était la bonne époque des Fonderies.

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