Pour faire de la Place de Douai un grand centre d’artillerie, Louis XIV ordonne l’implantation d’une fonderie de canons en complément de l’arsenal. Il fait venir deux célèbres fondeurs, les frères Keller de Zurich en 1669.
La fonderie est rapidement installée et le 15 mai 1670. Louis XIV peut assister à la coulée de canons en bronze préférés aux canons en fonte aux risques d’éclatement plus grands.
12 canons de petit calibre peuvent être coulés en une seule fusion mais l’opération d’alésage étant très longue on ne peut couler qu’une seule fois par mois.
Les frères Keller dirigent la fonderie jusqu’en 1696.
Claude Bérenger leur succède jusqu’en 1723.
Sa descendance conservera la direction de la fonderie jusqu’en 1821. Jean François Bérenger simplifie le processus de coulée et améliore très sensiblement la qualité des pièces.
Aussi, la supériorité des canons coulés à Douai est avérée et 12 000 pièces furent coulées sous sa direction.
Tout canon est identifié par son nom de baptême.
Pendant la révolution, à cause de la pénurie de cuivre importé d’Angleterre, on utilise les cloches des églises et des couvents, des statues, des chandeliers et des canons récupérés à l’ennemi.
En 1810, on coule un obusier de 6 174 kg qui peut lancer un projectile à 6 km.
En 1817, la capacité des 7 fours de fusion permet de couler 60 tonnes en une seule opération. La fonderie emploie 54 ouvriers.
1841 année record avec 450 canons, obusiers & mortiers sont coulés à Douai.
En 1860 les fonderies de Strasbourg, Toulouse et Douai sont regroupées à Bourges bien connu après pour son GIAT.
Le 31 décembre 1867 la fonderie cesse son activité.
Aux invalides dans la cour d’honneur 5 canons viennent de Douai : Le Combattant, La Curiosité, L’Opulence, Le Solide et un pierrier de 15 pouces.
