L’aluminium est logiquement le matériau le plus souvent utilisé, du fait de sa relative facilité de mise en forme pour réaliser la mousse métallique. Enfin, l’acier, bien que plus difficile à mettre en œuvre, est un matériau très intéressant du fait de son comportement ductile et de sa valeur plateau élevée.
Quelles sont les compétences de CTIF dans le domaine des mousses métalliques ?
CTIF travaille depuis 2003 sur les mousses métalliques, il a d’ailleurs déposé cinq brevets ainsi qu’une marque déposée CastFoam® pour laquelle CTIF a déjà licencié plusieurs entreprises.
Différentes études nous ont permis de beaucoup progresser dans ce domaine. Je pense notamment aux travaux effectués en 2008 à CTIF par Jonathan Dairon pour son sujet de thèse qui portait sur une nouvelle technique d’élaboration de mousses d’acier. Le projet ANR FOAM (convention ANR FOAM N° RMNP-018) sur la modélisation et la fabrication de mousses métalliques pour des applications industrielles, que nous avons mené avec des partenaires industriels et universitaires, nous a également permis d’approfondir nos connaissances théorique et pratique pour le développement et le transfert industriel des mousses. Enfin la fabrication par CTIF de plusieurs centaines de prototypes dans différents matériaux nous a permis de transférer notre savoir-faire pour des applications industrielles.
Quels sont les nouveaux développements pour élargir le domaine d’application des mousses et optimiser leur fabrication sur le mode industriel ?
Aujourd’hui, l’aspect thermique a été bien analysé grâce au projet ANR-FOAM ; on sait parfaitement prévoir le comportement d’une mousse en fonction de sa morphologie. Il faudrait implanter les modèles développés par l’Université des Systèmes Thermiques Industriels de Marseille dans des logiciels de simulation pour permettre de dimensionner des échangeurs.
Le comportement en compression mécanique en crash des mousses est quant à lui moins avancé car le problème est plus complexe. Trois approches sont possibles : l’approche fondamentale, l’approche par la simulation mais actuellement on se heurte aux limites des capacités des logiciels des calculateurs et enfin l’approche pragmatique, par plan d’expérience, en modifiant les différents paramètres morphologiques de la mousse.
La journée que CTIF organise sur les mousses métalliques le 10 mars prochain sera l’occasion de mettre en valeur leur fabuleux potentiel. Un événement à ne pas manquer.