LES ECHOS –extraits
Quelle place pour l’enseignement supérieur privé lucratif, alors que le gouvernement a entrepris de faire le ménage dans ce secteur ? le numéro un européen de l’enseignement supérieur privé lucratif ne verse pas de dividendes à ses actionnaires – « tout est réinvesti ».
« Il faut commencer par se demander à quoi peut servir ce secteur », pose-t-il d’emblée. Un secteur dont la caractéristique est de « faire de l’enseignement professionnalisant ». Il déplore sa faiblesse actuelle, qu’il impute à l’époque où l’Etat a décidé d’emmener 80 % d’une classe d’âge au bac, avec « surtout l’université comme débouché naturel, et pas les formations professionnalisantes ». « La construction de l’offre n’est pas complètement adaptée », développe-t-il, en rappelant que, « pour un bachelier professionnel qui entre à l’université, la probabilité d’avoir un diplôme en quatre ans est seulement de 6,2 % ».
Les « besoins d’emploi »
« Il faut un enseignement professionnalisant fort en France, fait par des professionnels enseignant leur métier et formant des gens qu’ils sont susceptibles de recruter plus tard. C’est majeur », en faisant le parallèle avec les médecins qui enseignent à leurs futurs confrères – « Ça n’existe pas beaucoup dans d’autres secteurs. » (sauf en fonderie selon Piwi)
Galileo Global Education investit 1,5 milliard d’euros pour développer son réseau d’écoles
Pour développer ce type d'enseignement en France, « il y a de la place pour tout le monde », selon Martin Hirsch - donc notamment pour le secteur privé. « Aucun acteur ne peut le faire tout seul », plaide-t-il. Pour que cela soit fait « sérieusement », il faut « des exigences de qualité, d'accès et d'égalité des chances, peut- être plus fortes et plus complètes qu'aujourd'hui », afin d'être « légitime » pour « remplir un rôle vis-à-vis de la formation de la jeunesse et de la réponse aux besoins d'emploi des entreprises ».