Comment l’hydrogène pourrait redessiner la carte mondiale de l’énergie
Selon un rapport de Deloitte, les régions au plus fort potentiel dans l’hydrogène vert sont l’Afrique du Nord, le continent américain, le Moyen-Orient et l’Afrique subsaharienne. Les flux pourraient peser 280 milliards de dollars en 2050.
Par Nicolas Rauline – LES ECHOS
Le potentiel tarde à se concrétiser, mais il est bien là. Les analystes de Deloitte se montrent en tout cas optimistes sur les opportunités du marché de l’hydrogène. Et en particulier celui de l’hydrogène vert, fabriqué à partir d’énergies renouvelables, qui pourrait représenter 85 % de la production en 2050 (contre moins de 1 % aujourd’hui). L’hydrogène bleu, fabriqué à partir d’énergies fossiles mais dont le CO2 produit est capté, pourrait faire décoller l’offre mais cédera progressivement la place à l’hydrogène vert à partir de 2040.
Le rapport esquisse un marché mondial similaire à celui du pétrole ou du gaz naturel liquéfié (GNL), avec un commerce intense entre des régions exportatrices, où la production serait bien supérieure à la consommation locale, et des régions importatrices, dépendant en partie des premières. Au total, l’hydrogène pourrait générer un commerce mondial de 280 milliards de dollars par an d’ici à 2050, pour un marché qui dépasserait, au total, les 1.400 milliards.