La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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samedi 30 Mar, 2019
Catégorie : Wiki fonderie

Fumel déborde de projets …

«On est désormais propriétaire de l’ensemble du site, bâtiments et machines», se félicitait en début de semaine le président de la communauté de communes Fumel Vallée du Lot, Didier Caminade. La collectivité veut à présent lancer une consultation pour concéder l’aménagement à un opérateur, selon un cahier des charges prédéfini. À charge pour l’aménageur de détruire ce qui doit l’être, rénover, réhabiliter le reste et commercialiser l’ensemble auprès d’entreprises ou de privés.

Tourisme et patrimoine industriel
«Le prestataire à qui on attribuera la concession devra aménager le site selon les grandes orientations définies par la communauté de communes. À charge pour lui de trouver les opérateurs pour mener les différentes opérations de démolition, reconstruction, aménagements, etc. Même si la configuration est différente, on aimerait faire la même chose que la SEM 47 a réalisée pour le site de la SEITA à Tonneins», explique encore Didier Caminade, qui a conduit une délégation d’élus dans la cité du tabac la semaine dernière.

À l’automne dernier, les élus du Fumélois avaient pris la décision de donner à la réhabilitation du site une orientation forte «tourisme et patrimoine» : après visite guidée du site par l’historien Vincent Joineau, les maires de Fumel Vallée du Lot avaient décidé à l’unanimité de conserver la fonderie pour en faire le cœur du projet de tourisme industriel. Adossée à la machine de Watt et à un espace muséal qui pourrait être abrité dans la maison de direction, la fonderie aurait pour vocation de montrer le savoir-faire métallurgique unique de l’usine, avec démonstration de coulée de fonte et exposition de pièces monumentales.
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Sport indoor, artisanat et commerces__
Depuis, le projet a évolué : «Le projet touristique reste le même. Mais entre la fonderie et la machine de Watt, on imagine à présent la construction d’un restaurant et d’un hôtel».

Derrière la fonderie, les bâtiments pourraient accueillir un espace dédié aux artisans d’arts, type ferronnerie ou métallurgie.

Plus près du portail principal, l’ancienne BMD, démantelée en 2009 et son gigantesque bâtiment sur deux niveaux séparés par une dalle XXL, serait destinée à accueillir un complexe de sport indoor. Les volumes permettent en effet d’y loger facilement un terrain de foot, de rugby, des cours de tennis, de paddle, de squash, etc.

Les bâtiments donnant sur l’avenue de l’Usine et qui accueillaient les bureaux lorsque le site était en activité, pourraient servir au tissu d’artisans et de commerçants locaux. «Contrairement à ce qu’on pensait il y a encore quelques mois, la plupart des bâtiments seront détruits car la pollution du sol est trop importante. Dépolluer signifierait racler le sol sur plusieurs mètres : au regard de la taille du site, cela engendrerait des coûts démesurés interdisant toutes rénovations. Au final, là où on va raser, on créera des aménagements paysagers, des espaces verts.»

Plus innovant et atypique sur ce site industriel, un projet agricole avec l’implantation d’une serre photovoltaïque de 3 hectares : «Il s’agit de culture maraîchère bio et hors-sol sous serres», précise Didier Caminade, «dont les toits sont recouverts de panneaux photovoltaïques. L’idée c’est évidemment de reverdir un site qui est aux portes de la ville».

3 à 5 ha d’espaces agricoles
Le photovoltaïque, évoqué dès la liquidation de MétalTemple Aquitaine en juin dernier, refait surface : «3 à 5 hectares de panneaux photovoltaïques au sol seront installés.»

«La réhabilitation, c’est forcément un projet multiple. On ne trouvera jamais un seul opérateur intéressé par l’ensemble du site. Et l’avantage de la concession d’aménagement, c’est que le coût n’est pas supporté par la collectivité», conclut Didier Caminade. «En revanche, on l’a vu à Tonneins, il y a un déficit chronique dû à l’exploitation, la surveillance du site, son entretien, etc. On table sur environ 200 000 euros de déficit qui seront à la charge de la communauté de communes chaque année, mais pour soutenir la renaissance d’un site de 20 hectares. Là, on paye 150 000 euros par an de taxe sur le foncier bâti pour un site à l’abandon.»

Prochaine étape pour Fumel Vallée du Lot : lancer l’appel d’offres pour la concession d’aménagement. Si tout se passe dans les temps, les premières machines pourraient être enlevées dès cet été avant le début de la démolition des bâtiments et la découpe des machines qui ne seront pas conservées.
Jérôme Schrepf

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2 commentaires pour : "Fumel déborde de projets …"

  1. Paroles, paroles, paroles…

    Encore du grand n’importe quoi.
    Quand on est passé par cette usine, et quand on lit ces lignes cela donne envie de pleurer.

    Les pouvoirs publics ont aidés à certains moments, c’est vrai, mais c’était souvent très critiquable…

    C’est bien connu, le Paddle et le foot en salle permettent de faire travailler les Français.

    Encore des impôts très bien placés

  2. Les projets énoncés semblent plus judicieux que de laisser une friche industrielle et pourront créer quelques emplois.
    Que faire d’autre ?

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