Le Journal de la Haute Marne.
FOCAST, c’est la fonderie qui se trouve juste à côté de l’usine Yto, ex-McCormick, à Saint-Dizier. Une fonderie qui se fait discrète. Cela n’a pas toujours été le cas. Elle s’appelait FBMA, et avant cela Valfond. Des noms qui résonnent encore des luttes sociales qui ont secoué l’usine plusieurs fois placée en redressement judiciaire au cours des dix dernières années. Mais ça, c’était avant. Depuis sa reprise par le groupe Focast et son PDG Daniel Alleaume, la fonderie bragarde spécialisée dans le machinisme agricole a laissé derrière elle les temps de crise. Aujourd’hui, son chiffre d’affaires est stable autour de 36 millions d’euros (quasiment le double de 2007) et elle affiche un résultat positif depuis trois ans, comme le confirme, non sans fierté, son directeur François Maraldi, présent dans l’entreprise depuis plusieurs changements de propriétaire.
Focast bénéficie d’un secteur d’activité porteur, ce qui n’est pas le cas, loin s’en faut, de nombreuses fonderies dans le département et France. Car l’usine s’est spécialisée dans un marché de niche qu’elle est l’une des seules en Europe occuper : la fabrication de pièces de fonderie lourdes, complexes et noyautées. Elle travaille pour les plus grands constructeurs (Case, New Holland…). Et depuis quelques mois, elle s’est diversifiée dans le marché du poids lourd en vendant des pièces à un géant du secteur : Yveco. Du coup, depuis deux ans, l’entreprise investit. À hauteur de 1,5 million d’euros en 2012 (modernisation de l’outil de travail, automatisation, robotisation) et de 2 millions cette année. Focast emploie entre 140 et 150 salariés, dont une trentaine en intérim, et des embauches sont prévues.
Quand François Maraldi se resitue quelques années en arrière, il n’en revient pas du chemin parcouru : «Et dire qu’à l’époque, on disait que la fonderie, c’était fini !»
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Economie
