Selon Capgemini Invent, filiale française du cabinet de conseil, le montant des investissements des entreprises de 13 secteurs industriels dans 11 pays, pour renforcer leur capacité de production à domicile (« reshoring ») ou dans un pays voisin (« near-shoring »), atteindrait les 3 400 milliards de dollars dans les trois ans qui viennent (février 2024-février 2027). Au cours des trois dernières années (janvier 2021-janvier 2024), le montant avait été de 2 400 milliards de dollars.

Pour les sociétés concernées, cela représente un investissement qui équivaudrait à 8,7 % de leur chiffre d’affaires ! Pour la réalisation de cette étude, Capgemini a interrogé, en février, 1 300 hauts responsables de groupes industriels qui réalisent plus de 1 milliard de dollars de chiffre d’affaires annuel (en Allemagne, au Danemark, aux Etats-Unis, en Espagne, en Finlande, en France, en Grande-Bretagne, en Italie, en Norvège, aux Pays-Bas et en Suède).

Dans le détail, les entreprises françaises ont des projets d’investissement et de réindustrialisation à hauteur de

340 milliards de dollars entre 2023 et 2026, contre

673 milliards pour les Allemands, et

1 400 milliards de dollars pour les Etats-Unis.

« Rapporté au PIB, l’effort français de réindustrialisation (13 % du PIB) est presque trois fois supérieur à celui des Etats-Unis (5 %) », note cependant Etienne Grass, directeur exécutif de Capgemini Invent. Emmanuel Macron a fait de la réindustrialisation une priorité, précisait Le Monde. Et ce, non sans visées politiques contre le RN.