Ne vous avisez pas de lui parler délocalisation, le mot suffit à lui filer des boutons. «J’y suis farouchement opposée et je me battrai de toutes mes forces pour conserver ma fonderie en France.» Evidemment, ce n’est pas facile. Pour survivre, Autexier mise sur l’export – la PME écoule 70% de sa production à l’international – et l’hyper-spécialisation. «Notre stratégie, c’est de démarcher des pays où peu d’industriels vont, comme le Liban ou la Syrie, et de nous positionner sur des marchés de niche, surtout ceux où plus personne ne veut être…» Pour Autexier, la plus grande difficulté réside au final… dans le recrutement. «Une embauche, je suis obligée de la préparer deux à trois ans à l’avance, se désole Pascale Sebille. La métallurgie n’attire pas, alors que ce secteur a vraiment de l’avenir en France. Nous avons une très bonne productivité.»
Autexier n’est pas un exemple isolé. Si les délocalisations font régulièrement la une de l’actualité, elles éclipsent une autre réalité: celle d’un secteur qui peine à recruter. D’ici à 2015, l’industrie chercherait à embaucher, chaque année, 80.000 à 100.000 personnes. C’est ce que vient rappeler à partir de ce lundi et jusqu’à dimanche la deuxième Semaine de l’industrie. Plus de 2 200 événements sont programmés pour permettre au grand public, et notamment aux jeunes et aux demandeurs d’emploi, de redécouvrir ce secteur.
Céline Boff
Madame,
Je vous félicite pour ne pas délocaliser votre Fonderie comme certains,je constate que rien n’a changé depuis 50 ans vous êtes toujours à la recherche du personnel.
Pour faire ce métier il faut l’aimer,j’ai 82ans et je moule des étains dans mon petit atelier,c’est une passion pour moi.En deux mots c’est le plus beau métier.