Quel sort pour les derniers hauts-fourneaux français ?
Ils ne sont plus que quatre et leur propriétaire, ArcelorMittal, a semé le doute en annonçant une suspension de son programme de décarbonation en Europe, pourtant soutenu par de généreuses aides publiques.
l’inquiétude des salariés est palpable. « On a peur de la mort lente », confie l’un d’eux.
L’Intelligence Artificielle passionne les médias ce qui n’est pas le cas des 4 hauts fourneaux.
« L’acier est partout autour de nous. Nos voitures, nos appareils ménagers, nos bâtiments, nos éoliennes, nos boîtes de boisson, nos bateaux construits à Saint-Nazaire, le nucléaire et également pour notre industrie de l’armement. L’acier, c’est un sujet de souveraineté nationale. Sommes-nous prêts à dépendre d’un autre pays, d’un autre continent, pour alimenter toutes nos chaînes de valeur industrielle ? » Ces mots prononcés le 22 janvier à l’Assemblée nationale par Alain Le Grix de la Salle, le président d’ArcelorMittal France, auraient pu être signés par ses 15.400 salariés français s’ils ne redoutaient pas les intentions de leur employeur à leur égard. « Tous les sites en Europe, quels qu’ils soient et quel que soit le pays, sont à risque », a prévenu ce jour-là le dirigeant de la filiale française du géant de l’acier, leader en Europe et numéro deux mondial.