Repreneur, en 2022, de la fonderie de Caudan (Morbihan), le fonds allemand Callista estime avoir mené à bien la première phase de redressement du site. Il entend désormais le céder à un partenaire industriel de « long terme ».
Par Guillaume Roussange LES ECHOS
La Fonderie de Bretagne (FDB), installée à Caudan (Morbihan), va entamer la phase 2 de son redressement. Son repreneur, le fonds allemand Callista , spécialiste de la reprise d’actifs jugés non stratégiques par leurs actionnaires, vient d’annoncer vouloir rechercher un nouveau propriétaire pour l’usine.
Prise d’indépendance réussie
Dans un communiqué, l’investisseur, qui a repris l’usine en 2022, a justifié cette décision par la réussite de l’opération de « carve out », c’est-à-dire de prise d’autonomie vis-à-vis de l’actionnaire précédent, en l’occurrence le groupe Renault .
Selon Callista, cette phase initiale du programme de transformation a « été conduite avec succès », en particulier « dans le domaine informatique », mais aussi en matière commerciale où la « dynamique nécessaire à la diversification de la production a été enclenchée ». Par ailleurs, la modernisation de l’outil, largement en cause dans les difficultés du site, a aussi été lancée.
« Les plans de performance et d’économie ont permis d’améliorer les résultats 2023 de près de 30 % par rapport à l’année 2022 », insiste l’actionnaire, qui souhaite aujourd’hui « trouver un partenaire stratégique porteur d’une vision industrielle à long terme ».
Nouvelle étape de transformation
Objectif : démarrer la seconde phase du plan de transformation visant un « retour à l’équilibre financier du site dès 2026 ». Callista a annoncé sa volonté de céder l’usine aux représentants du personnel de FDB, lors du CSE du 25 janvier dernier. Pour Jérôme Dupont, directeur général de Fonderie de Bretagne, ce nouveau changement d’actionnaire n’influera pas sur le fonctionnement de l’usine. Le dirigeant a d’ailleurs confirmé que des commerciaux seront prochainement recrutés et que de nouveaux équipements de noyautage et de finition seraient installés « dans les prochains mois ». « D’importants travaux sont d’ores et déjà lancés pour préparer la transformation de la fusion », a ajouté le directeur général.
L’ensemble de cette modernisation est financé par l’enveloppe de 32 millions d’euros accordée par le groupe Renault dans le cadre du plan de cession de l’usine, en 2022. Elle vise une diversification de la fonderie , autrefois uniquement tournée vers l’automobile, dans des secteurs complémentaires : les engins de TP, les poids lourds et matériels agricoles, l’énergie et les infrastructures, l’automobile et les marchés dits « d’opportunité » tels que les pompes ou le mobilier urbain. En novembre dernier, Jérôme Dupont assurait que le site, qui emploie 300 salariés, réaliserait plus de 46 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, contre 11 de plus qu’un an plus tôt.