À l’étroit dans ses locaux du Castelviel, la fonderie Gillet souhaite déménager. L’Agglo lui a proposé en 2022 l’ancienne friche Dyrupt. Mais le dossier est compliqué.
« L’avenir n’est pas à la rue de Gardes. On ne peut pas se développer ici. On est bloqué », indique Nicolas Pomarède, le directeur de la fonderie Gillet. Voilà plusieurs années que l’entreprise cherche à déménager de ses locaux au Castelviel qu’elle occupe depuis 1948. Ce déménagement est capital pour l’avenir de l’entreprise, une des plus anciennes de France (Elle a été fondée au XVIIe). Pour réussir à se développer et à embaucher des jeunes.
En juin 2022, l’Agglo du Grand Albigeois qui va acquérir le site de la friche de Dyrup, sur la zone de Montplaisir, fermée en 2020, propose une partie du site à l’entreprise. Ce dernier sera divisé en deux parties. Une première de 2, 3 hectares (arrière du site) comprend deux bâtiments récents, qui peuvent être réhabilités rapidement. C’est là que l’Agglo comptait installer la fonderie. Sauf qu’entre-temps, il y a eu l’incendie de l’entreprise Chevillot, qui a dû être relogée à Dyrup dans ces locaux. Et qui compte bien rester là. Reste la seconde partie de 2, 9 m2, qui comprend un bâtiment vieillissant, qui n’est plus aux normes.
Les élus doivent prendre une décision concernant les deux entreprises lors du prochain conseil d’Agglo mi-février. L’Agglo assure que pour le moment, rien n’est arrêté.
Le dossier va donc prendre du temps. D’autant plus que le coût du déménagement est élevé. Plusieurs millions d’euros. Pour l’instant, la fonderie n’a pas les moyens financiers de déménager. « Nous sommes en train de chercher le budget. L’Agglo nous aide », indique Nicolas Pomarède, le directeur, qui espère bien aussi compter sur un appui de la région. Mais pour le directeur, il faudra encore du temps pour monter le dossier. « Le but n’est pas de déménager et ensuite d’être incapable de payer nos crédits », souligne le directeur.
Fort heureusement, l’entreprise a quelques années devant elle. Elle vient de renouveler son bail. Elle est donc tranquille pour huit ans. Dans la prévision de son déménagement, un projet de démolition et de construction a été déposé par le groupe Nexity IR Programmes Midi-Pyrénées sur le site actuel. Il consiste en la construction de deux entités : une résidence seniors de 127 logements. Et une de 34 logements sociaux.
Aujourd’hui, la fonderie Gillet emploie entre 30 et 35 personnes. L’entreprise a des gros projets. Elle travaille en ce moment à Montauban au niveau de la réfection du Pont Vieux. Un gros chantier qui a mis en avant son savoir-faire une fois encore.
Question activité, pour l’instant, tout va bien. « Le carnet de commande est plein », assure le directeur. Mais Nicolas Pomarède sent bien que cela va se tendre en 2024. « Cela ne sera pas une grande année, il va falloir être méfiant », conclut-il.