355 entreprises dans la filière fonderies en France, c’est trop pour Bercy qui prône une consolidation du secteur
La multitude d’acteurs composant la filière des fonderies en France représente selon Bercy un élément de vulnérabilité qui les empêcherait de mobiliser des investissements et de se reconvertir. Une partie des aides annoncées par le gouvernement pour sauver les fonderies alimente un fonds de 420 millions d’euros dédié à la consolidation de la filière, cofinancé par les constructeurs automobiles.
Les temps sont durs pour les fonderies de France, en particulier celles qui fournissent le secteur automobile. Elles font face à un double choc : d’un côté le marché automobile en plein mutation vers l’électrique n’a plus besoin d’autant de fonte qu’à l’heure de gloire des véhicules thermiques. D’un autre côté, la crise pèse sur la capacité des fonderies à investir pour se diversifier et se moderniser. Une difficulté due à la forte atomisation de ce secteur.
À LIRE AUSSI
Objectif du gouvernement : consolider les fonderies automobiles
Les fonderies emploient au total 30 000 personnes en France dont 13 500 dédiées à l’automobile. Sur ce dernier chiffre, entre 4 000 et 5 000 emplois seraient menacés d’ici à 2030 selon une étude de Roland Berger sur la filière fonderie automobile française. « Ces acteurs sont fragiles car petits, explique Bercy à la presse le 29 avril. […] C’est un point épineux car la consolidation ne se décrète pas. Elle résulte de la rencontre d’intérêts privés qui décident de mutualiser leurs efforts de R&D. Cela nécessite du travail de préparation en amont, c’est pourquoi une personnalité qualifiée sera nommée par la Plate-forme automobile pour promouvoir ces démarches. »
L’objectif de la consolidation initiée par le gouvernement est de résorber les surcapacités de production afin d’être en mesure d’investir, voire de se projeter à l’international. Pour cela, le Fonds Avenir Automobile 2 (FAA2) pourra « renforcer les fonds propres des sous-traitants automobiles dans leurs projets de consolidation », indique le ministère de l’Economie. Ce fonds, cofinancé par l’Etat, Renault et Stellantis, prévoit 420 millions d’euros dédiés à la consolidation du secteur.
355 entreprises répertoriées dans la filière fonderie
L’ensemble de la filière fonderie représente 355 entreprises dont il faudrait faire fusionner une partie pour la rendre plus résiliente. Outre les fonds dédiés à la consolidation, le gouvernement compte sur son programme Territoires d’Industries pour booster les projets d’ingénierie par territoire (subvention aux investissements, dérogations administratives…).
Répartition de l’ensemble des fonderies (sous-filières automobile et hors automobile).
Outre une concentration du marché, le ministère de l’Economie mise sur la reconversion des salariés (50 millions d’euros d’aide) et la réorientation des débouchés de la fonte. Les premières pistes mentionnent le nucléaire, le ferroviaire et l’aéronautique.
Mais de quoi se mêlent ils, nos technocrates incompétents dans le domaine industriel, et qui l’ont prouvé, à l’échelle de l’Europe :
https://www.automobile-magazine.fr/voitures-electriques/article/40561-la-chine-porte-un-coup-dur-a-leurope-sur-les-voitures-electriques.
Des gens issus de l’ENA, du Corps des Mines, de l’Université, de l’Inspection des Finances, etc…tous ces lieux où l’on enseigne, comme chacun sait « qu’il vaut mieux acheter que faire »!!! ET qui ont complètement désindustrialisé la France, avec la complicité des grandes entreprises cupides.