Le temps long, un atout de taille
Ancrage territorial, tissu de relations de confiance, culture du long terme : rien d’étonnant au fait que les entreprises familiales françaises aient fait preuve d’un haut degré de résilience pendant la crise pandémique. Si elles font rarement les gros titres, elles représentent pourtant plus de 80% de notre tissu productif.
Les enjeux de la transmission
Pour autant, elles sont toutes confrontées à la même difficulté : la transmission. En effet, plus des deux tiers d’entre elles ne passent pas le cap de la seconde génération, et ce pourcentage diminue à mesure que les générations se succèdent.
Céder un patrimoine, c’est aussi transmettre un certain rapport au monde
Dans une entreprise familiale, le souci des générations futures ne relève pas d’une abstraction : dès lors qu’il s’agit de céder un capital productif à ses héritiers, le lien est tangible. Transmettre signifie maintenir ce lien.
Un patrimoine qui est transmis, c’est aussi un capital humain et immatériel, une capacité à créer des emplois, à faire vivre des filières locales, à s’inscrire sur le temps long. Il y a deux siècles, les Peugeot étaient des meuniers. Puis le moulin familial est devenu une fonderie, la fonderie est devenue une manufacture, la manufacture, des lignes de production automobile.
La révolution industrielle aujourd’hui à l’œuvre, c’est celle de l’impact. La prise en compte des conséquences sociales et environnementales de son activité n’est pas une histoire de grandeur d’âme : c’est la garantie du maintien des conditions de rentabilité futures.