LE FIGARO –
le constructeur précise qu’il accompagnera la revente par un investissement se 32 millions d’€
Le groupe Renault a choisi lundi le fonds d’investissement allemand Callista Private Equity pour reprendre La Fonderie de Bretagne de Caudan, dans le Morbihan, qui emploie 285 salariés en CDI, sans licenciements à la clé, a-t-il annoncé dans un communiqué. «Le projet industriel porté par Callista, dont le siège social est basé à Munich, correspond aux engagements pris par Renault Group de parvenir à une exploitation rentable du site notamment grâce à un investissement massif, une restauration de la compétitivité et une capacité à se diversifier et identifier de nouveaux marchés», a déclaré le groupe à l’issue d’un comité social et économique (CSE) extraordinaire.
LE PARISIEN –
Les 220 salariés de l’entreprise de Caudan (Morbihan) n’en finissaient plus d’attendre le nom d’un éventuel repreneur de la fonderie, propriété du groupe automobile. Ce sera le fonds d’investissement allemand Callista Private Equity.
Le site breton est spécialisé notamment dans la fabrication de pièces de moteur (illustration). AFP/Charly Triballeau
Un happy end après une très longue attente ? On n’en est pas encore là, mais le groupe Renault a choisi ce lundi 4 juillet le fonds d’investissement allemand Callista Private Equity, dont le siège social est à Munich, comme repreneur de La Fonderie de Bretagne à Caudan (Morbihan). « Le projet industriel (…) correspond aux engagements pris par Renault Group de parvenir à une exploitation rentable du site notamment grâce à un investissement massif, une restauration de la compétitivité et une capacité à se diversifier et identifier de nouveaux marchés », souligne Renault dans le communiqué qu’il a fait paraître.
LES ECHOS –
Callista propose de reprendre l’ensemble des salariés et s’engage à ne procéder à aucun licenciement économique pendant les deux ans suivant la signature. Le fonds basé à Munich promet aussi d’investir pour moderniser l’outil et diversifier l’activité, de sorte à augmenter globalement la production de 20.000 à 27.000 tonnes d’ici à 2025.
Une annonce surprise
« Callista a aussi l’intention de dédier des forces commerciales à la Fonderie de Bretagne », explique-t-on chez Renault. « Son « business plan » prévoit un retour à l’équilibre en 2025 ».
Renault va mettre la main au portefeuille pour donner à la Fonderie de Bretagne les meilleures chances de survie. Selon nos informations, le constructeur financera le plan d’investissement à hauteur de 32 millions d’euros. Il s’engagera aussi à lui acheter de quoi générer au moins 11 millions d’euros de marge brute d’ici à 2025. Le plan de Callista prévoit que le constructeur tricolore ne représentera plus que 50 % de ses ventes en 2025, contre 90 % aujourd’hui.
La fonderie automobile française menacée par l’électrique et le dumping
Cette annonce a créé la surprise, car Renault avait jusque-là expliqué que la Fonderie n’était pas compétitive : seul un industriel du secteur pourrait la valoriser et rendre son activité pérenne, expliquait-il en mars 2021 . Spécialisé dans le redressement d’entreprises industrielles, Callista Private Equity compte des succès à son actif (Monofrax, cédé à Saint-Gobain en avril 2022), mais aussi des échecs (Magolux, liquidé en mars dernier).
La CGT a déjà réagi avec circonspection. « Ce n’est pas ce qu’on attendait. On va voir dans le temps mais l’impression n’est pas très bonne. C’est un fonds d’investissement », a commenté son représentant Maël Le Goff au « Télégramme ». Le projet sera présenté en détail aux représentants des salariés lors d’un nouveau CSE, prévu le 11 juillet prochain.
Plusieurs semaines de grève
Renault n’avait en réalité pas beaucoup le choix. « C’était la seule offre qui respectait nos critères, sur la reprise des salariés et les perspectives d’avenir de la société. Son plan a été jugé crédible par un cabinet indépendant que nous avions mandaté », explique un porte-parole du constructeur.
Le groupe au losange n’avait plus vraiment les moyens de soutenir à bout de bras la Fonderie de Bretagne, qui a accumulé 110 millions d’euros de pertes en dix ans. Ses dirigeants avaient laissé entendre leur intention de s’en séparer dès l’annonce de leur plan de restructuration en juin 2020 (qui prévoyait 2 milliards d’euros d’économies sur trois ans et la suppression de 15.000 postes dans le monde). La cession avait ensuite été confirmée en mars 2021, une annonce qui avait entraîné plusieurs semaines de grèves et la mobilisation des élus locaux.
Pour une fois qui n’est pas coutume je partage la circonspection de la CGT.