L’éclaireur –de Chateaubriand
Le site des forges de la Hunaudière à Sion-les-Mines (Loire-Atlantique) accueille les visiteurs chaque mercredi pour leur faire découvrir l’art de la fonderie.
Au programme de la visite guidée, des explications sur le fonctionnement de la fonderie de la Hunaudière à Sion-les-Mines (Loire- Atlantique). ©Alexandre BROSSAIS
Donner de la vie au site de la Hunaudière à Sion-les-Mines (Loire-Atlantique) et parler de son histoire. Tel est l’objectif de l’association des amis des forges de la Hunaudière. Elle a vu le jour en 1991.
Jean Franco fut le premier président. Depuis, le relais a été repris par Yannick Goinard.
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Diverses animations
« J’étais cadre supérieur à France Télécom. J’ai rejoint l’association pour mettre en avant la partie historique du site de la Hunaudière. »
Avant de s’atteler à la fonderie, les bénévoles des amis de la forge de la Hunaudière comptaient redonner de la vie à ce lieu-dit. Ainsi, ils ont créé une crêperie à cet endroit.
« On l’a gérée pendant dix ans, d’abord avec des bénévoles. Puis, avec des personnes en emplois aidés. Il faut admettre que nos prestations n’avaient rien à avoir avec la qualité de la crêperie d’aujourd’hui. »
6 à 7 personnes sont présentes chaque mercredi après-midi sur l’ancien site des forges de la Hunaudière. ©Alexandre BROSSAIS
Grâce aux personnes impliquées, le site de la Hunaudière vivait. « Il y avait du passage. Les gens s’arrêtaient manger », assure Yannick Goinard.
S’ajoutait à cela, la création d’un marché campagnard.
D’ailleurs, celui-ci existe toujours aujourd’hui. Une animation de plus donc, sur le site. La 27e édition se tiendra cet été. « On valorise des savoir-faire avec des artisans locaux », soutient-il.
Parallèlement, les membres des amis de la forge de la Hunaudière, en collaboration avec l’association des fondeurs du Castelbriantais, voulaient donner une seconde vie à l’ancien site des forges de la Hunaudière.
On a proposé des visites. Au départ, c’était uniquement ouvert par groupes, et uniquement sur réservation. C’est là qu’on a rencontré Gérard Rifflet, le responsable de la FMGC.
Yannick Goinard
Ainsi, un endroit a été conçu pour montrer le travail des fondeurs aux visiteurs. Et ce, depuis plus de vingt ans. « Maintenant, tout le monde peut venir visiter les lieux, aussi bien de manière individuelle qu’en groupe. »
Chaque mercredi, à partir de 14 h 45, les visiteurs découvrent l’ambiance de la fonderie. L’activité, qui dure 2 h 30, se termine par la coulée. « Cela se mérite, alors il faut attendre », sourit Yannick Goinard.
L’ensemble des personnes qui assurent les prestations sont bénévoles. ©Alexandre BROSSAIS
Au programme de la visite guidée, des explications sur le fonctionnement de la fonderie, des démonstrations en atelier et une visite complète du site.
« La technique de fonderie de moulage que l’on met en avant est très peu utilisée aujourd’hui. Alors, les gens viennent découvrir d’anciens gestes. On a repris ceux des ateliers de Châteaubriant. Cela se passait ainsi jusqu’en 1970. »
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Que des bénévoles
L’ensemble des personnes qui assurent les prestations sont bénévoles. Tandis que certaines sont retraitées, d’autres travaillent encore. « Ils prennent leur mercredi après-midi pour faire des démonstrations. »
6 à 7 personnes sont présentes de manière permanente le mercredi après-midi. Ces dernières refont vivre des métiers anciens. D’abord, il y a les mouleurs. Ce sont ceux qui réalisent les moules à partir d’un modèle.
Il y a aussi les fondeurs. Leur rôle est de s’occuper de la fusion du métal. Sans oublier les ébarbeurs. Ils nettoient les pièces et éliminent les bavures.
« Ce sont des métiers qui existent toujours, mais les techniques sont différentes. Au fil du temps, elles se sont améliorées. »
Bien que toutes indispensables pour la fabrication d’une pièce, ces étapes débutent uniquement après le passage du modeleur. Celui-ci réalise la pièce à partir d’un plan.
Sur l’ancien site des forges de la Hunaudière, les bénévoles fabriquent différents types de pièce.
« On a créé les médailles pour le 80e anniversaire du camp de Choisel, on a aussi préparé des médailles pour la foire de Béré et l’office municipal des sports de Châteaubriant »
L’ancien site des forges de la Hunaudière. ©Alexandre BROSSAIS
Des pièces pour des motos, des voitures ou des trains sortent aussi de l’atelier à Sion-les-Mines. « C’est pour de la rénovation », précise Yannick Goinard. Parfois, il arrive également aux fondeurs bénévoles de travailler sur des statues en bronze.
Sollicitées, les deux associations sont reconnues pour la qualité de leur travail.
On est un peu connus. C’est uniquement par le bouche-à-oreille.
Leur réseau leur permet d’avoir un carnet de commandes bien rempli. Pour l’anecdote, des pièces partent à Strasbourg (Bas-Rhin), et même en Allemagne.
« Il y a quelques années, on a aussi reproduit des ampoules pour un pèlerinage. Des gens se rendaient à Saint-Jacques de Compostelle. »
Pour ses 30 ans, l’association des amis des forges va mettre en place des concerts et des expositions. La fête se déroulera cet été. La date n’a pas encore été fixée. En attendant, les bénévoles attendent avec impatience la période estivale.
« En été, c’est là qu’on a le plus de fréquentations. Sur le site, il y a beaucoup de touristes », conclut Yannick Goinard.