La fonderie et Piwi

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Par : fred
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jeudi 26 Nov, 2020
Catégorie : Economie

La direction de Liberty Fonderie Poitou envisage un plan de sauvegarde

« Après des semaines d’intenses négociations avec notre principal client pour les commandes d’un nouveau carter fonte, nous comprenons maintenant que, malheureusement, ces commandes ne viendront pas », a fait valoir Alvance Aluminium Group, branche aluminium du groupe Gupta qui contrôle Liberty Fonderie Poitou, dans un communiqué.

Face à ce renoncement, la direction d’Alvance a indiqué mercredi lors d’une assemblée générale avec les salariés du site qu’elle envisageait un plan de sauvegarde de l’emploi, mais elle n’en a toutefois pas précisé les contours, ni son ampleur, a constaté un correspondant de l’AFP.

« Renault a toujours fait son devoir, ça fait des années que nous soutenons cette usine, presque à bout de bras. Les engagements, lorsqu’il y en a, sont des engagements réciproques » (en termes d’investissements pour la reconversion), a réagi Jean-Dominique Sénard, président du groupe Renault, en marge d’une conférence de presse, dans des propos sévères pour l’actionnaire Liberty House.

« En termes de qualité et de volumes on sait faire, mais il fallait peut-être réinstaurer un climat de confiance et Renault n’a plus confiance en Liberty, et nous n’avons pas confiance en Liberty », a souligné pour sa part Alain Delaveau, délégué CGT Fonte, en accusant le propriétaire de l’usine de ne pas respecter ses promesses d’investissement pour sa reconversion.

« L’avenir n’est pas serein, mais on n’est pas mort, on va encore se battre », a-t-il assuré.

Localisées côte à côte à Ingrandes-sur-Vienne, juste au nord de Châtellerault, les deux entreprises Liberty Alu Poitou et Liberty Fonderie Poitou (ex-Fonderies), 600 salariés au total, sont passées au printemps 2019 sous le contrôle de leur nouvel actionnaire britannique, Liberty House, une société du Gupta Family Group Alliance (GFG Alliance), de l’homme d’affaires britanno-indien Sanjeev Gupta.

Liberty Alu fabrique notamment des culasses, un marché porteur, contrairement à Liberty Fonderie, dont les carters en fonte pour diesel ne trouvent plus preneurs, et pour qui Liberty dit chercher une reconversion.

Interrogé par l’AFP, le directeur des opérations d’Alvance Guillaume de Goys, a expliqué que l’usine fonte avait encore quelque 200.000 pièces a produire pour Renault, ce qui maintiendrait de l’emploi pour 6 mois à un an, selon le nombre de travailleurs restant impliqués sur le site. Une quarantaine devraient rejoindre l’usine alu.

Par ailleurs, a-t-il ajouté, « nous avons un autre projet de remise en état de véhicules d’occasion pour lequel nous sommes en discussion avec un partenaire. L’objectif est de signer une lettre d’intention en décembre », ce qui représenterait 50 emplois en 2022, après un an de formation, et une trentaine supplémentaire en 2023.

A ce stade, « le PSE reste un projet (et) serait adossé à un plan de départs volontaires », a-t-il souligné.

Alvance n’exclut pas en effet que la « demande croissante des constructeurs automobiles pour des matériaux plus légers » créé de nouveaux emplois pour la partie aluminium.

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