La fonderie et Piwi

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Par : Nicolas
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lundi 20 Juil, 2020
Catégorie : Formation

Les écoles de production veulent profiter de la relocalisation industrielle


Une idée pour la fonderie ?

Les Echos –

Rodolphe Chantreuil, chef d’entreprise dans le Cotentin, ne trouve plus de main-d’œuvre pour sa société de métallurgie. Et ses concurrents locaux non plus. Ils se sont donc entendus pour créer une école de production, qui accueillera douze élèves à la rentrée sur les machines-outils. Le tout, indique t-il, pour « 1,5 million d’euros d’investissement, hors bâtiment », financé pour moitié par la Fondation Total.

Même difficulté à Compiègne (Oise), chez Poquelin, Safran et les Constructions Mécaniques de Chamant. Les trois industriels projettent ensemble l’ouverture d’une école d’usinage et chaudronnerie de 76 places en 2021.

Depuis la reconnaissance des écoles de production par la loi de septembre 2018, qui leur donne accès à des financements d’Etat, le réseau s’étoffe. « 8 centres ont ouvert en 2019, 4 ouvriront en 2020 malgré la crise du Covid-19, et une douzaine sont dans les tuyaux pour 2021 »,
détaille Patrick Carret, directeur AUVERGNE RHÔNE-ALPES

Pour pallier le manque de main-d’œuvre, les sous-traitants industriels créent des écoles de production partout.
Elles devraient être une centaine d’ici à 2028. général de leur fédération nationale (FNEP), qui compte 32 structures pour un millier d’élèves.

La relocalisation industrielle poussée par la crise sanitaire devrait leur donner un élan supplémentaire. La FNEP vise une centaine d’écoles en 2028,
contre 25 il y a deux ans.

Leur fonctionnement est hybride. Ni CFA, ni lycées professionnels, ces écoles-ateliers ont à la fois un numéro de siret et un matricule de
l’Education nationale. Elles ciblent des jeunes de 15 à 18 ans, en rupture avec le système scolaire, pour les former à un métier en condition de production réelle.

Les élèves apprennent en travaillant pour le compte de vrais clients, entreprises ou particuliers, au prix du marché. Leur travail n’est pas noté. Il est
conforme, ou pas, au cahier des charges du client. Dans le carnet de commandes de l’école Vaise, à Lyon,

on compte par exemple 150 PME locales. C’est ainsi que des jeunes en difficulté reprennent confiance en eux, à raison de semaines de 35 heures, dont deux-tiers en atelier. A la sortie, un taux de succès de quasi 100 % au CAP et Bac Pro, et un emploi à la clef dans l’industrie, mais
aussi la restauration, les espaces verts et la maintenance automobile.

Plus de la moitié des créations récentes et des projets en cours sont poussés par des chefs d’entreprise en manque de main-d’œuvre, soutenus par les chambres de commerce et d’industrie (CCI), l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) et les régions. « Les entreprises sont fondamentales dans le dispositif », dit Patrick Carret.

Elles financent une grosse moitié du budget par leurs commandes et par la taxe professionnelle, avant de se positionner comme employeurs.

Mises en avant dans les programmes Territoires d’Industrie, les écoles de production surfent sur la vague de réindustrialisation. Il suffit
de regarder les spécialités qui s’ouvrent : métallerie, tôlerie, chaudronnerie, usinage, mécanique, bois, tous ces métiers qui manquent et de formations et de candidats.

Tandis que les CFA industriels peinent à toucher les moins de 18 ans pour des raisons de sécurité durant les stages, les écoles de production ont des dérogations pour mettre les jeunes sur les machines.

Zone de commentaire !

3 commentaires pour : "Les écoles de production veulent profiter de la relocalisation industrielle"

  1. Rien de nouveau sous le soleil.

    On a désindustrialisé à tout va, et maintenant on voudrait réindustrialiser.
    On a fermé les écoles de formation mises en places par certaines grandes sociétés, et on voudrait maintenant en recréer !!

    Ces écoles de formation internes qui ont (bien) fonctionné dans le passé, ont formé des milliers de jeunes sous la houlette d’entreprises visionnaires et perspicaces (école RENAULT, BERLIET, etc) … puis ont été fermées, sacrifiées sur l’autel court-termiste de la rentabilité (?), et surtout de l’incompétence et de l’ignorance crasse des dites-directions…

    L’histoire est un éternel recommencement, dit-on. Mais quel gâchis d’argent, de compétences, d’emplois !!

  2. Il faut que les entreprises prennent leurs responsabilités !

    En particulier concernant la qualité de leur main d’œuvre.
    Former leurs futurs collaborateurs en est une.
    Pour ma part, j’ai conseillé à mon fils de faire un BTS chaudronnerie.

    Impossible de trouver un stage… pourtant c’est un domaine, où également toute une profession se plaint de la difficulté de recruter !

  3. J’ajouterai que le ministère de l’enseignement a aussi ses responsablités :

    – mon père, ingénieur à la SNCF, a donné pendant plusieurs années de cours de soudage dans un centre de formation d’apprentis SNCF à Pantin.

    Un jour, le ministère en question ayant décidé que ce n’était pas le rôle de la SNCF mais le sien, avec ses collèges techniques, a décidé et réussit à ce que la SNCF ferme son centre.

    – de même pour les couvreurs chez Vielle Montagne (le zinc) où j’ai travaillé quelques années à Viviez-Decazeville. Mais les collèges techniques étant tellement nuls, et je sais de quoi je parle, car nous avions les jeunes apprentis en stage chaque année, que Vieille Montagne a récréé ses écoles plusieurs années après les avoir fermées car pour vendre du zinc il est nécessaire que des couvreurs le mettent en oeuvre.
    Merci nos énarques…

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