La fonderie et Piwi

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Par : fred
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lundi 15 Fév, 2016
Catégorie : Economie

Laigneville, de Montupet à Linamar

Un technocentre en 2017 pour 4,6 M€

Le futur centre de recherches sera le joyau technologique de tout le groupe Montupet. (DR/Montupet.)
C’est au mois de mai de cette année 2016 que débuteront les travaux d’un équipement qui va faire passer le site Montupet de Laigneville dans une autre ère. Un technocentre, ou « techcenter », d’une superficie de 2 700m² va ainsi voir le jour en 2017. Une fois opérationnel, 120 collaborateurs du groupe utiliseront ces installations qui deviendront la vitrine de la recherche et du développement de Montupet.

Le point fort de ce projet sera la salle de réalité virtuelle, développée en collaboration avec l’Université de technologie de Compiègne, Reviatech et la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. C’est dans ce nouvel outil que seront formés les collaborateurs du groupe, qui pourront s’entraîner à reproduire toutes les manipulations possibles dans un environnement virtuellement reconstitué. Les postes ainsi étudiés et décortiqués concerneront le noyautage, le moulage et le contrôle visuel des pièces.

Au rez-de-chaussée, une salle de réception permettra aussi de recevoir les clients internationaux du groupe, tandis que le restaurant d’entreprise prendra également place dans ce bâtiment, sans oublier un show-room présentant les productions de l’usine de Laigneville. Dans les deux étages du futur centre se trouveront les plateaux de recherche et de développement, articulés autour d’un atrium.

Unprojet d’envergure pour lequel Montupet va bénéficier d’aides substantielles de ses partenaires des collectivités locales, afin de boucler le financement. « Sur les 4,6 M€ de ce dossier, nous nous engageons à hauteur de 2,3 M€ », indique Alain Boucher, président du syndicat mixte du parc d’activités multisites de la vallée de la brèche (SMVB). Le département de l’Oise apportera 500 000 €, la région et l’État devraient fournir chacun la même somme.

Des communes jusqu’à l’État, tous ont pleinement conscience de la chance de compter une industrie aussi florissante que celle de Montupet à Laigneville. Et de la nécessité de la maintenir dans le sud de l’Oise, aux frontières d’un bassin creillois sinistré en matière d’emplois et d’industries.

Montupet va alors revoir sa stratégie et se concentrer sur le bloc-moteur. Et plus particulièrement la fabrication de culasses. Une judicieuse inspiration car, en ce domaine, Montupet est devenu un acteur incontournable, qui compte parmi ses clients à peu près tous les grands constructeurs automobiles mondiaux. De Renault à BMW en passant par Mercedes ou Ford. « Nous ne sommes peut-être pas les plus gros acteurs du secteur mais nous sommes ceux qui ont une belle avance technologique », estime Stéphane Magnan, président du groupe. Le carnet de commandes pour les culasses fabriquées à Laigneville reste bien garni. La construction d’un centre de recherches moderne devrait encore accentuer l’avance de Montupet dans ses procédés de fabrication. Depuis peu intégré à un grand groupe canadien, Montupet peut envisager sereinement les années à venir et poursuivre son développement, résolument tourné vers l’international.

Stéphane Magnan, qui avait repris Montupet en 1986 avec trois associés, comme lui cadres de l’entreprise, s’apprête à passer la main à son repreneur canadien. Mais il laisse une société en excellente santé. Et avec un avenir qui s’écrira en grande partie du côté de Laigneville, avec un site ayant la double destination de production de culasses et de centre de développement. Sur ce site oisien, 550 employés vont demeurer au cœur de l’activité du groupe et continuer à fournir des culasses pour des véhicules situés sur tous les continents.

Les clés
550 millions d’euros de chiffre d’affaires ont été générés en 2015, dont 100 millions sur le seul site de Laigneville.

25 millions d’euros sont investis chaque année dans le groupe, dont en moyenne 8 M€ à Laigneville.

1 million de culasses sont produites chaque année dans l’usine de Laigneville, à destination de l’ensemble des constructeurs automobiles.

3 200 personnes sont salariées du groupe Montupet, dont environ 650 à Laigneville en comptant les intérimaires.

Le groupe canadien Linamar aux commandes

Montupet, 2e fabricant mondial de culasses, va désormais battre pavillon canadien. Si l’implantation du site de Laigneville est consolidée, les actionnaires du groupe avaient décidé de vendre et c’est le groupe Linamar qui est devenu officiellement propriétaire de Montupet à la fin du mois de janvier, à la suite d’une offre publique d’achat lancée en octobre 2015, pour 836 M€. Stéphane Magnan, le patron de Montupet, s’est engagé à rester une année à la tête de l’entreprise avant de passer la main aux nouveaux propriétaires qui souhaitent poursuivre le développement de la marque Montupet, non seulement en Europe mais aussi en Chine. Il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir pour les salariés oisiens qui seront tous conservés pour mener à bien ces objectifs de croissance. En affichant un chiffre d’affaires de 550 M€ en 2015, la fonderie de l’Oise et ses sites basés un peu partout dans le monde suscitaient bien des convoitises, avec des candidats repreneurs de Chine, d’Inde et des États-Unis. L’avenir s’écrira plutôt du côté du Canada avec Linamar, davantage spécialisé dans l’usinage de pièces, une activité plutôt complémentaire à celle développée par Montupet. D’envergure mondiale, cet équipementier automobile, comme Montupet, reste pourtant une entreprise familiale, toujours dirigée par les descendants de la famille qui l’a créée, les Hasenfratz.

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2 commentaires pour : "Laigneville, de Montupet à Linamar"

  1. Je suis en PT préparer, et je cherche une école, je regarde l avis étudiant esff et je vois l ambiance apparemment n est pas bonne, pourquoi? Au est qui derange

  2. Bonsoir,

    Ou ça sent encore le chantage, l entreprise vient d être racheté a l international,:et de suite on demande
    Des subventions? Qui va payer au final?

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