Olivier Connan secrétaire général de “l’Association technique de fonderie” dresse un panel de scénarios plausibles.
http://www.ledauphine.com/vaucluse/2011/09/14/une-expert-de-la-fonderie-donne-un-panel-de-scenarios
Le four est arrêté puis rallumé alors que la matière est restée en fusion
Cette première explication pourrait être envisagée si une nouvelle avarie avait provoqué un arrêt pendant la matinée. Une théorie possible lorsque l’on sait que la semaine précédente, le four incriminé a eu plusieurs difficultés. Et a dû être arrêté. « Quand on redémarre un four après un certain temps, à la surface, la matière en fusion en contact avec l’air se refroidit pour former une croûte. » Mais le reste de la matière reste à haute température. Le four remonte alors progressivement en degrés avec des métaux déjà en fusion. « Briser la croûte à ce moment-là est une opération très délicate. Cela peut faire effet de cocotte-minute. »
Un outil humide entre en contact avec la matière
Autre scénario. Pour une raison inconnue, une croûte se forme à la surface de la matière en fusion. Le fondeur professionnel décide de la briser. Dans ce cas précis avec une barre à mine. « Il suffit qu’i y ait un peu d’humidité sur l’outil. Ce peut-être extrêmement préjudiciable. L’eau et le métal en fusion peuvent provoquer des réactions comme celle-ci. »
L’effet “cocotte-minute” dû à un dépôt de crasse en surface
La formation d’une surface dure au-dessus de la matière en fusion n’est pas un phénomène rare à en croire Olivier Connan. « Il arrive que la crasse forme une couche en surface. » Le fondeur aurait été obligé de la percer. Provoquant, là aussi, un effet “cocote minute”.
Le fondeur a brisé la croûte pour vérifier la température
c’est pourtant sympa de casser la croute
Je ne suis pas sûr que les journalistes à qui Olivier Connan a expliqué comment conduire un four de fusion à induction aient tout compris, c’est pourtant l’ABC du fondeur qualifié.
Ai eu l’expérience d’une explosion due à un amorçage entre spires de la bobine d’induction refroidie à l’eau, le four était plein de nickel à quelque 1600°C : la verrière de la toîture n’a pas essayé de résister !
Mais aussi ce qu’explique Olivier : une panne d’une demi-heure ayant entraîné un arrêt du four, donc formation d’une croûte solide en surface et à la remise en marche, le fondeur n’ayant pas incliné le four pour que le liquide emprisonné entre en contact avec la croûte et de plus n’arrivant pas à percer cette croûte solide assez épaisse tout cela à presque pleine puissance, le liquide (du cupro-nickel 75/25) s’est mis à « bouillir », a fondu le garnissage en silice (elle commence à se ramolir à 1750°C) et est rentré en contact avec la bobine d’induction parcourue par de l’eau ce qui à fait tout exploser compris là aussi la toîture ! Le fondeur, très expérimenté mais paniqué par des incidents à répétition, avait oublié qu’il était un vrai professionnel de la fusion au four à induction.
Ca peut être du aussi au système de refroidissement, si le four a été arreté quelques minutes, les bobines non alimentées en eau ont donc chauffées voir fondues et si l’on rallume le système de refroidissement, y a de grandes chances que la bobine perce ou soit déjà percée, d’ou l’explosion.
(presque arrivé dans un lycée il y a des années, à l’arret du four les élèves avaient aussi arreté le refroidissement du four, chose à ne surtout pas faire tant que le creuset n’est pas retourné à la température ambiante. Heureusement ce jour là aucun métal dans le creuset, donc seulement les bobines ont fondues et l’eau de refroidissement a jailli hors du four)
Salutations
CHH