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Par : piwi
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vendredi 16 Fév, 2024
Catégorie : Actu flash

Versailles : Apollon is back in his fountain!

Apollon est de retour dans son bassin !

Le chantier de restauration du char d’Apollon bénéficie du mécénat exclusif du groupe CMA CGM.

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 Apollon retrouve sa place dans les jardins du château de Versailles

À quelques mois des Jeux olympiques de Paris 2024, les éléments de la fontaine du Char d’Apollon sont de retour dans les jardins du château de Versailles (Yvelines).

D'ici le lundi 19 février 2024, tous les éléments du bassin du Char d'Apollon seront réinstallés.
D’ici le lundi 19 février 2024, tous les éléments du bassin du Char d’Apollon seront réinstallés dans les jardins du château de Versailles (Yvelines). ©Florie CEDOLIN
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Il y a plus d’un an, Apollon quittait les jardins du château de Versailles (Yvelines) dans le brouillard. Ce jeudi 15 février 2024, c’est sous le soleil, comme un clin d’œil, qu’il a fait son retour, tout de doré vêtu, après sa restauration.

Grâce au mécénat du groupe CMA CGM, l’Établissement public du Domaine national de Versailles avait en effet entamé la restauration des statues du bassin du Char d’Apollon, l’une des fontaines les plus emblématiques du parc.

« On vit un instant assez magique »

Laurent Salomé, directeur du musée national des châteaux de Versailles et Trianon

« Cette restauration était un enjeu très fort, car nous sommes situés sur la Grande Perspective », poursuit Laurent Salomé.

« Elle marque une série d’opérations qui vont jalonner la vie du château jusqu’en juillet puis l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques », poursuit Louis-Samuel Berger, administrateur général du château de Versailles. Il y aura ensuite la fin de la restauration de la grille du château, de l’antichambre de l’Œil de bœuf, etc. »

13 éléments de plomb en restauration

Les treize sculptures de plomb avaient été envoyées en restauration dans les ateliers de la Fonderie Coubertin en décembre 2022. Chaque sculpture a été reprise : les armatures consolidées, l’épiderme en plomb nettoyé, les parties déformées redressées et les fissures colmatées.

Elles ont ensuite été redorées selon la technique traditionnelle de la dorure à feuille.

À elle seule, la sculpture d’Apollon pèse près de 6,5 tonnes et mesure 2,7 mètres de haut.

Derrière cette restauration, c’est aussi toute l’histoire de la sculpture qui a été remise à jour. Et même les plus érudits en matière d’Histoire ont appris des choses.

« Nous pensions qu’elle avait déjà été restaurée, confie Jacques Moulin, architecte en chef des monuments historiques, responsable du parc et des jardins du domaine national de Versailles. Mais en fait, la sculpture était dans son parfait état original, personne n’y avait touché. »

Une sculpture réalisée par Jean-Baptiste Tuby, un sculpteur d’origine italienne peu connu du grand public « alors qu’il est sans doute le Michel-Ange français », estime Laurent Salomé.

Pas de président ni de présidente pour accueillir Apollon

Si, en décembre 2022, au moment du départ d’Apollon en restauration, la présidente de l’Établissement public du Domaine national de Versailles, Catherine Pégard, était présente, ce jeudi 15 février 2024, elle était absente.
Sans doute du fait de l’annonce quelques jours plus tôt, par différents médias dont Le Figaro et La Lettre, de son remplacement imminent par le directeur du musée d’Orsay, Christophe Leribault. Une nomination qui devait intervenir le mercredi 14 février lors du conseil des ministres.
Pour autant, dans le compte rendu de ce dernier, aucune mention de la présidence de l’Établissement public du Domaine national de Versailles. Un flou qui n’a pas manqué d’interpeller quelques-uns des journalistes présents pour le retour d’Apollon. Où est le nouveau président ? Mystère pour l’instant !

« Le roi est impatient ! »

Et Jacques Moulin de raconter l’histoire : « Louis XIV s’est emparé des jardins imaginés par son père, Louis XIII. Louis XIV va les peupler de décors. Mais c’est difficile et long, or le roi est impatient ! »

C’est cette impatience mais aussi la monumentalité de la sculpture qui explique l’emploi du plomb.

« Louis XIV va commander une grande œuvre par an, le bassin du Dragon, le Bassin de Latone en 1666 et le bassin du Char d’Apollon en 1667. Mais aucun artiste en France n’était alors préparé à de telles commandes. À cette époque, on n’utilisait que le marbre ou le bronze. Mais avec le marbre, il aurait fallu au moins 10 ans. Quant au bronze, c’était encore pire », raconte, passionné, Jacques Moulin.

La seule solution pour « répondre à l’impatience du roi » a donc été le plomb, jamais employé jusque là pour des sculptures.

« Seul inconvénient, le plomb est mou et gris, ajoute l’architecte en chef des monuments historiques. On va donc le structurer pour qu’il soit plus solide et inventer la dorure. »

Jacques Moulin, architecte en chef des monuments historiques

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