Au fil des siècles apparaitront des forges importantes car dès le début de son règne, Louis XIV demanda à Colbert de procéder à une remise en ordre de la Marine car il voulait étendre son prestige sur mer. C’est en 1666 que Colbert va créer l’Arsenal de Rochefort sur la façade Atlantique avec Brest et Toulon sur les bords de la Méditerranée. L’Arsenal de Rochefort va devenir le plus important et 166 navires y seront construits, la volonté du Roi Louis XIV étant que la marine du Royaume de France soit la première au monde. Mais construire des vaisseaux exige des approvisionnements et c’est ainsi que le Périgord va devoir faire de gros efforts pour fabriquer des canons équipant des vaisseaux.
La route de canons
La route des canons existait avant les forges, et en raison de l’importance des canons dans la politique navale du roi, elle va s’imposer.
Les forges de Plazac et du Bugue ont pour point commun d’être équipés de plusieurs fourneaux. Leur production est acheminée sur la Vézère jusqu’au port du Moustier mais nombre de forges étant à l’intérieur des terres et devaient voiturer les canons sur les routes et les chemins à l’aide de bœufs. Il s’agissait souvent de chemins ravinés, cahoteux et il était fréquent que les charrettes embourbées versent. C’est au port du Moustier que l’on embarquait des canons réputés qui ont parcouru les routes de l’Europe. Mortiers et bombes venaient des forges d’Ans et de Plazac, les bateliers du Bugue chargeant au port du Moustier et par la rivière Dordogne les convoyaient jusqu’à Libourne.
Deux siècles d’histoire industrielle
La route des canons partait de la forge d’Ans (près de Tourtoirac en Périgord vert), passait par Brouchaud, Ajat, Thenon, Bars, Plazac puis la Côte de Jor qui surplombe la Vallée de la Vézère et enfin elle aboutissait à l’embarcadère du Moustier. Durant deux siècles des milliers de canons sont partis de la Forge d’Ans à destination de l’Arsenal de la Marine.
A la période Révolutionnaire et avec les progrès de l’artillerie, les forges connurent des époques de moindres activités. Elles se reconvertirent au moulage de pièces agricoles ou utilitaires avant de disparaître complètement lors de la Révolution Industrielle du XIXéme siècle.
Françoise Gauchez
merci à JLG de l’info.
Il semblerait que le Périgord, notamment en vallée de la Vézère, ait joué important dans l’histoire de la fonderie.
On y retrouve des restes de fonderies, notamment des hauts fourneaux où auraient pu être coulés les premiers canons de l’Hermione.
On y retrouve des traces du four Martin.
On y retrouve une partie de l’histoire des fonderies de Brousseval (!!!!!)
CI-joint deux liens… Les infos sur le second site sont très denses…
http://blog.lascaux-dordogne.com/20…
http://laroutedescanons.free.fr
Depuis longtemps je me dis qu’il serait interessant de se pencher sur le passé historique du monde de la Forge et de la Fonderie à moins que cela existe déjà ?
Depuis 1945, je savais l’importance des forges en Périgord. J’ai eu, en 1954 l’occasion de visiter ce qui fonctionnait encore à Savignac-Lédrier…Depuis le site est classé et un musée du fer en Périgord y a été installé. Je conseille de le visiter…
Référence de la forge :
Très beau site !
http://www.ecomuseesdelauvezere.fr/…
Et pour les amoureux du Périgord, un livre à lire (ci-dessous) La photo de couverture a été prise devant la maison du maître de forge de Savignac.
https://www.babelio.com/livres/Lamy…