Saint Eloi est le saint patron des Fondeurs. Celui des gens du livre, des typographes est Saint Jean …l’Evangéliste et aussi le Baptiste.
Nous étions une bonne soixantaine pour ses échanges professionnels et confraternels à Saran (45)
et ce, à l’invitation de notre chevalier des Arts et Lettres
le sieur Frédéric Tachot ici en compagnie d’un authentique correcteur de chez Gallimard.
Voici l’épée d’académicien.
Sur ce papier de qualité un expert allemand nous a vanté les qualités des papiers japonnais qu’il affectionne…quand ils ne sont pas pliés comme les célèbres origamis.
C’est avec un peu de plomb dans la tête qu’on arrive à faire ces mises en page.
Les retours (ou bocages), ici des caractères, sont refondus dans ce four pour confectionner ce lingot.
lequel ira rejoindre le four de maintien 
qui débitera, telle une Disa, des mottes de caractères.
Pour le fondeur les pleins et les creux sont à visualiser sur les plans.Pour le typographe c’est l’envers et l’endroit qu’il faut savoir lire.
Jean le Baptiste et Jean l’Evangéliste avaient l’avantage de symboliser l’envers et l’endroit. Ces deux formes sont elles-mêmes issues du dieu romain Janus , dieu au double visage.
« Le caractère c’est la destinée » dit un vers d’ Eschyle. Les êtres ne changent pas beaucoup … »mais ils peuvent faire un travail sur eux » me disait un camarade qui, lui aussi va voter dimanche.
Bravo pour ce reportage. Merci.
Pour compléter ton information sur la mystique des métiers et notamment sur les traditions ouvrières, je vous propose une journée à organiser avec nous tous autour de ces thèmes que nous avons essayé d’explorer.
L’importance des origines est déterminante pour les générations futures.
S’inscrire dans une tradition est aussi un acte d’engagement et une motivation pour exercer son métier avec conscience et respect. C’est cela le but : motiver par les bases. La recherche des origines est une partie de l’humain qui ne se reposera jamais. Même si certains trouvent cela idiot à un moment de leur jeune vie. Non, les corporations ne sont pas mortes. Elles sont la vie. Elles sont notre excellence. Un métier aimé et respecté vaut toutes les disciplines. C’est une règle. Nous avons un devoir de transmettre. Il faut le faire et je sais que cela est aussi votre souci.
A très vite. Bises. Brigitte Tachot