Transition énergétique : tous les métaux sont critiques
Que ce soit pour des raisons géologiques, géopolitiques, environnementales ou économiques, tous les métaux nécessaires à la transition énergétique sont exposés à des risques majeurs d’approvisionnement.
LES ECHOS – Étienne Goetz
L’idée que la transition énergétique va entraîner une explosion de la consommation de métaux commence à être bien ancrée dans l’opinion publique. En revanche, la question des métaux critiques, des ressources sujettes à des risques de tensions, est encore mal comprise.
Par exemple, les craintes de pénurie de lithium ou de terres rares font régulièrement les gros titres alors que les métaux traditionnels, comme le cuivre, l’aluminium ou le nickel, ne soulèvent pas d’inquiétude particulière.
Epuisement du stock
La criticité d’un métal est d’abord géologique avec cette question simple : le sous-sol mondial contient-il assez de cuivre, de bauxite, l’ingrédient de base de l’aluminium, de nickel, de cobalt, de lithium, de platine ou de terres rares pour construire éoliennes, panneaux solaires et batteries dont on a besoin pour se passer des énergies fossiles ?
Nous allons consommer 90 % des ressources connues de cuivre en trois décennies.
Jusqu’à 87 % de la bauxite,
83 % du cobalt et
60 % du nickel.
A l’inverse, pour le lithium, nous allons taper dans « seulement » 30 % du stock connu aujourd’hui et à peine 4 % pour les terres rares. Contrairement aux idées reçues, les métaux les plus critiques, sont les métaux non ferreux classiques, comme le cuivre et la bauxite.