Depuis, de nombreux investissements (environ 2 millions d’euros par an) ont été réalisés dans la Fonderie. « Nous allons investir 2,8 M€ cette année et nous resterons sur 3 M€ l’année prochaine, souligne Roberto Avelli, directeur du site. Nous investissons dans la sécurisation de la production en renouvelant une partie des machines et également dans l’innovation avec de nouveaux robots. L’image de la Fonderie est celle d’un environnement agressif et manuel. Cela a évolué, beaucoup d’opérations ont été automatisées et robotisées. » Des investissements ont également été faits sur le contrôle. Le cœur de la Fonderie, ce sont ses trois fours à induction, tournant continuellement à 1 400°. Ils sont alimentés par un mélange constitué principalement de tôles recyclées (des chutes de matière des constructeurs) et de fonte recyclable (notamment le rebut qui est refondu). Les tôles sont livrées deux fois par semaine par train, directement sur le site. Ainsi, pour une fournée, 3,5 t de matériaux sont enfournées pour 20 minutes de fusion. La fonte est coulée puis la pièce est meulée, grenaillée, finie, peinte et contrôlée. 450 t de fonte sont fondues chaque jour pour produire 7 000 à 8 000 carters.
Plus de qualité et de performance
Autre fait marquant, cette année pour la première fois depuis le rachat, les comptes de la Fonderie seront à l’équilibre. « Nous nous sommes employés à améliorer les performances industrielles de l’entreprise et la qualité. Nous avons à cœur de communiquer avec le personnel. Tous les quatre mois, nous leur faisons un bilan d’avancement et nous leur donnons les objectifs en toute transparence. Renouer le dialogue a influé sur la performance de l’entreprise. » La disponibilité opérationnelle soit le temps effectif où il est possible de produire des pièces est passé de 70 à 77 %. La qualité a été améliorée. Le pourcentage de rebuts en interne a diminué, ainsi que le nombre de pièces rejetées par les constructeurs. « Un des axes stratégiques a été de regagner la confiance de nos clients, en augmentant nos volumes, nous gagnons en rentabilité. » Un nouveau carter produit pour Renault est venu s’ajouter en 2017, un autre pour une marque de véhicules agricoles le sera en 2018. Suzuki commande également plus de pièces. L’entreprise dispose de son propre bureau d’études. « Nous optimisons ainsi certaines pièces en partenariat avec nos clients. Nous leur proposons des améliorations, explique Roberto Avelli. Nous pouvons faire des simulations de moulage et des prototypes. Nous regardons aussi la baisse des ventes des véhicules diesel en France, ce qui n’est pas le cas pour le reste du monde. De nouvelles normes, plus sévères, vont également faire leur apparition. Ce sont autant de modifications sur le moteur. »
M. W.
Je constate que la robotisation est en marche dans tous les secteurs, c’est très bien pour les boulots pénibles et répétitifs et abrutissants dans les Fonderies. Pour moi c’est la destruction massive d’emplois.J’ai constaté avec cette robotisation que ça supprimait des postes de travail. J’ai un ami qui a une scierie qui fait des palettes,avec ses deux robots il a supprimé 8 postes.Moi étant en retraite, je n’allais pas me disputer avec lui, il me dit,en me montrant ses deux robots « ils ne mangent pas,ils ne fument pas et ne font pas grève ».
Je souhaite me tromper, le marché du travail va subir une rupture sans précédent dans les dix ou vingt prochaines années.Je pense qu’il faudra que le patron partage la richesse avec ceux qui restent sur le pavé et surtout de bien réfléchir pour éviter que les familles se trouvent dans la pauvreté.