Comédien de doublage, sculpteur et passionné des plaques d’égout, Eric Chevallier expose à Flers
Depuis le vendredi 21 mars 2025, une exposition rend hommage aux plaques d’égout des fonderies de Flers. Elle est visible à la médiathèque et sur l’ancien site de la Sonofoque, rue des Douets. Eric Chevallier, l’artiste à l’origine des œuvres, raconte sa carrière démarrée en tant que comédien de doublage.
Ouest-France Publié le
Eric Chevallier et les plaques d’égout étaient faits pour se rencontrer.
Originaire de Chartres (Eure-et-Loir), il a appris « par hasard que son nom de famille était identique » à celui de la première fonderie de Flers, dans l’Orne.
En 1878, l’entreprise Chevallier s’installe dans la capitale du Bocage et démarre sa production de trappes de fonte. Une drôle de coïncidence pour ce photographe « de regards de chaussée », arrivé dans l’Orne il y a deux ans. Et dont les œuvres sont exposées à la médiathèque de Flers et sur l’ancien site de la Sonofoque, rue des Douets, depuis le vendredi 21 mars 2025.
Exposition « Des plaques, des goûts »
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Présentation
Eric Chevallier, artiste pluridisciplinaire, habitant La Carneille, détourne les plaques d’égout et vous expose ses réflexions sur la vie à travers ses créations.. « Les entrailles de la ville sont là, sous nos pieds: la plaque d’égout est l’entrée, la capsule visible vers un monde inconnu. Elle est vecteur de rêve, presque mystique, un mandala urbain « . Tout un univers à découvrir!
Eric Chevallier commence son parcours artistique par le métier de comédien, théâtre et doublage. Puis à l’aube des années 2000, il découvre la sculpture avec Geneviève ZANG. Il reçoit un prix de sculpture en 2016 par l’académie des Beaux-arts. Parallèlement, il s’intéresse aux plaques d’égout dans la ville et commence à les prendre en photos pour y raconter des histoires en montage numérique. Il appelle cela le « NUMART ». Les expos s’enchaînent sur ce projet.
Par son travail, il fait ressurgir ces bribes de notre inconscient collectif, rêves ou fantasmes, quelquefois inavouables de vies démembrées, de corps inaboutis, inversés, traversées de miroir en miroir, réminiscences lointaines, anciens échos, cris muets, sentiments diffus…
C’est à cette réflexion sur nous-mêmes et sur notre condition humaine, empreinte d’humour et de distance qu’il vous convie. A la frontière des mondes parallèles.
Savez-vous comment appelle t’on un amateur de photos de plaque d’égouts? Un anthropocalypsophotophile.
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Trois ans avant la pandémie de Covid-19, Eric Chevallier commence à passer ses journées la tête en direction…