La Voix du Nord -Par SYLVAIN DELAGE |
La fonderie Outreau Technologies n’aura pas besoin de changer de nom : après plusieurs mois d’incertitudes, l’usine restera bien sur son site historique de Manhien, près de la zone industrielle de la Liane.
Les locaux d’Outreau Technologie ne sont plus adaptés. La direction souhaite les diviser par deux.
Comme l’a révélé hier le député-maire Frédéric Cuvillier lors d’une conférence de presse, un accord a été trouvé entre l’entreprise, qui appartient au groupe allemand Vossloh Cogifer, et le propriétaire du terrain, la société israélienne Kalkalit. La première a finalement racheté le site à la seconde, pour un montant qui n’a pas été communiqué. L’acte de vente a été signé fin juillet.
Des locaux vétustes
C’était la condition indispensable pour que la fonderie, qui emploie 250 personnes, maintienne son activité dans ce quartier d’Outreau, sachant qu’elle était prête à migrer ailleurs dans le Boulonnais. Les locaux actuels, construits entre les années 1920 et 1950, ne sont en effet plus adaptés. Vétustes, et surtout trop grands : ils s’étendent sur 4,5 ha, sur un terrain de 14 ha. « Nous souhaitons garder la moitié du site et reconstruire une usine optimisée sur 20 000 m2 », explique Pascal Delgrange, directeur depuis 2009.
La société espère revendre les 7 ha vacants afin de financer son projet. « L’objectif étant de pérenniser l’activité et de préserver l’emploi permanent », affirme le patron. Les 200 emplois permanents seraient ainsi maintenus, même si la direction n’exclut pas de se séparer à terme de ses intérimaires. Pour l’heure, aucun planning n’a été arrêté pour la reconstruction.
Une usine spécialisée dans le ferroviaire
Outreau Technologies travaille à la fois dans la fonderie et la mécanique : cette usine produit des « cœurs de voie », à savoir des pièces en acier moulées utilisées dans le secteur du ferroviaire. Il s’agit de la partie centrale des aiguillages. Des pièces de 4 à 5 mètres de long qui pèsent environ une tonne.
Des clients internationaux
L’usine d’Outreau réalise environ 50 % de son chiffre d’affaires avec la SNCF et la RATP, mais elle travaille aussi pour le marché ferroviaire international, en Belgique, Suisse, Italie, jusqu’au Maroc et en Israël.