Une spécificité d’autant plus remarquable que l’entreprise rochefortaise, qui connut jusqu’à 190 salariés, revient de loin. En 2006, à la barre du tribunal, Hugues Goulesque reprend l’une des plus emblématiques entreprises du Pays rochefortais, alors en redressement judiciaire : l’ancienne Compagnie Française de Fontes en Coquilles (CFFC) implantée depuis 1973 à Rochefort.
Devenue NDC Foundry, l’entreprise, qui fabrique des pièces à usiner essentiellement pour l’automobile, a su, depuis, redresser la barre.
« Nous avons développé une nouvelle politique d’investissements. Nous sommes partis à la conquête de nouveaux clients pour nous diversifier. Aujourd’hui, nous comptons 80 clients contre 30 il y a quelques années. Avant, 60 % de notre activité reposait sur trois clients. Aujourd’hui, le plus gros représente 14 % », explique Hugues Goulesque.
Conséquences : un chiffre d’affaires en constante progression, avec des hauts et des bas. Malgré un tassement en 2012, Hugues Goulesque continue d’abattre ses cartes. « Les fonderies qui n’ont pas passé la crise de 2009 étaient des fonderies généralistes. Mais on aura toujours besoin de fonderies. Nous sommes sur une niche technique. On a des armes pour lutter », dit-il.
L’usine a plusieurs cordes à son arc. Elle peut fabriquer en petites et grandes séries. Quand le secteur de la construction automobile accuse le coup, le patron de NDC Foundry table sur les pièces de rechange pour l’occasion. Quand le marché européen se tasse, il mise sur les États-Unis ou les pays de l’est. Aujourd’hui, NDC Foundry exporte 80 % de sa production. Hugues Goulesque croit dur comme fer au savoir-industriel français. Et pour le moment, sa recette marche.
« Dommage que les ATF/ESFF de l’Ouest ne puissent visiter NDC et rencontrer le camarade formé par le système de formation et les autres entreprises de la profession » PIWI.Vivons heureux vivons cachés.
Les japonais le font (Honda) dans des moules en cuivre refroidis à l’eau et pilotés par informatique. Pièces = arbres à cames en autres.